Coronavirus : des essais thérapeutiques au Togo

 

Il y a deux semaines, certains membres de la COMUL-19 (Commission de l’Université de Lomé contre la pandémie de la Covid-19) ont mis en avant des difficultés financières pour justifier le report sine die des essais thérapeutiques de 4 phytomédicaments sur des patients de la Covid-19. Cet écueil financier est désormais levé.

 

4 phytomédicaments identifiés comme des immuno-stimulateurs de l’organisme contre la COVID-19 devaient être testés en septembre prochain par l’UL sur des humains, des malades de la Covid-19. Ce processus qui a accusé du retard à cause de l’indisponibilité de moyens financiers pourra désormais se poursuivre sereinement. Enfin. La disponibilité de ces moyens financiers a été annoncée et confirmée ce 21 aout par Pr Dagnra, membre du Conseil scientifique togolais qui suit et analyse l’évolution de la pandémie au Togo. Cet enseignant-chercheur tient cette confirmation de la COMUL-19. Ces phytomédicaments sont «l’Imunitum, l’Immu-Top, le Secure et le Biocire». Ces produits proviennent du tamis effectué par la COMUL-19 autour d’une centaine de molécules proposées par les tradithérapeutes siégeant au sein de cette Commission.

Le talent scientifique togolais mis en exergue

Le 1er juillet 2020, la COMUL-19 avait rendu publics les premiers résultats tangibles de ses multiples travaux scientifiques pour apporter sa pierre au traitement des malades de la Covid-19 au Togo. Des travaux dont le prolongement devait être l’opérationnalisation de tests cliniques précités.
«Nous avions besoin de 70 millions de fcfa pour débuter les essais thérapeutiques ; nous sommes toujours à la recherche de moyens financiers pour enclencher cette dynamique», confessait il y a deux semaines Pr Didier Ekouévi, président du Conseil scientifique sus-mentionné.

 

Pour les essais cliniques à base de plantes thérapeutiques, le financement disponible de 80 millions de fcfa servira à former le personnel, reconditionner les médicaments, faire le suivi du reste du processus. 250 patients (âgés d’au moins 18 ans) seront mis à contribution sur une durée de 28 jours pour la suite de ce processus, une somme d’essais cliniques randomisés sur la base de l’association des 4 phytomédicaments identifiés comme des immuno-stimulateurs de l’organisme contre la COVID-19.

 

 

Au terme des essais cliniques, le COMUL-19 appréciera l’efficacité des 04 phytomédicaments d’un point de vue clinique et virologique. Et pourra ainsi envisager leur production à grande échelle et leur vulgarisation. Les patients de ces tests cliniques seront recrutés à Eda Oba et au CHR Lomé-Commune. Selon la COMUL-19, la phase clinique de ces tests s’inscrit dans le prolongement des tests in vitro et ceux in vivo sur des animaux, préalablement pratiqués. Un rapport scientifique suite à ces tests cliniques sera dressé.

90 jours après sa naissance, la COMUL-19 présentait ce 1er juillet 2020 les premiers résultats tangibles de ses recherches anti-Covid-19. Il s’agit en gros de résultats de travaux, fruits d’une synergie d’actions multidisciplinaires entre scientifiques, tradi-thérapeutes et médecins cliniciens. Ces travaux se sont focalisés sur «quatre phytomédicaments identifiés comme pouvant agir sur l’immunité de l’organisme humain» face au virus de la Covid-19.

 

L’association de ces 4 phytomédicaments ne va en aucun cas oblitérer l’utilisation de l’association en cours de l’hydroxychloroquine + azithromycine pour soigner les patients de la Covid-19. La production de ces 4 phytomédicaments a été supervisée par le Comité national de bioéthique (chapeauté par le Professeur Mireille David).