Le journaliste d’investigation et propriétaire de L’Alternative, Ferdinand Ayité, était porté disparu pendant trois jours avant de donner de ses nouvelles pour rassurer tous ceux qui s’inquiétaient. Il a expliqué qu’il allait relativement bien malgré cette effroyable épreuve et qu’il était plus ou moins à l’abri du danger. Cependant, selon Carmel Max Savi, il ne devrait pas rester longtemps dans son pays natal, le Togo, car il serait parti en exil pour une durée indéterminée.
Le samedi 4 mars, Ferdinand Ayité a quitté Lomé pour se rendre à Cotonou pour une raison personnelle. À la frontière, il a été interrogé brièvement par la police et ramené à Lomé par le chef de brigade d’Aného. On lui reprochait de tenter de quitter le pays alors qu’il avait reçu une convocation une semaine plus tôt avec deux autres journalistes pour avoir critiqué deux ministres togolais dans une émission en ligne.
Il a été ramené au SCRIC, le service de renseignements interne de la gendarmerie à Lomé, où il a été interrogé brièvement avant d’être libéré et renvoyé chez lui. Le lendemain, il a reçu une autre convocation, mais il ne se serait pas présenté et aurait réussi à quitter le Togo. Il aurait traversé la frontière de manière périlleuse et maintenant en sécurité.
Ayité Ferdinand ne pourra pas revenir dans son pays car il s’inquiète pour sa sécurité. Il devra rester hors du Togo pendant quelques mois, voire quelques années, selon Savi. Cette situation montre que les journalistes qui essaient de faire leur travail se sentent menacés au Togo.