Ça bourdonne toujours chez 45 inspecteurs des douanes et des impôts des cycles II et III des promotions 2013, 2014 et 2015. Ces derniers, lésés depuis des années, car écartés de leur domaine de compétence par l’Etat et mis dans des services où ils ne servent véritablement à rien, ne demandent qu’à être déployés pour servir l’Office Togolais des Recettes (OTR), ce pour quoi ils ont été véritablement formés à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).
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Pour eux, leur situation s’apparente à une marginalisation née au temps où Monsieur AYASSOR Adi Othèt était encore Ministre de l’Économie et des Finances. Après toutes les tentatives vaines pour la revue de leur situation, ils interpellent le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé et le Premier ministre Victoire Dogbé.
Et pourtant, ils ont été déclaré admis au concours d’entrée au Cycle III de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), promotions 2011-2013 ; 2012-2014 et 2012-2015 par Communiqué n° 13 MFPRA/CAB-BECP en date à Lomé du 23 août 2011 et communiqué n°08/MFPRA/CAB-BECP du 14 septembre 2012. Ensuite, par arrêtés n°073/MFP, n° 076/MFP, n° 074/MFP et n° 080 MFP du 07 janvier 2014 (cycle III), et par arrêté n° 2107/MFPTRA/ENA du 02 Décembre 2015 (cycle II) ils ont été nommés respectivement Inspecteurs stagiaires des douanes et des impôts et mis à la disposition du Ministère de l’Économie et des Finances.
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Ecartés!
Ils s’attendaient logiquement à être déployés à l’OTR et exercer. Mais tel n’a pas été le cas. La raison évoquée est la réforme qui s’opérait pendant ce temps.
« Notre affectation a été rejetée par le Ministre de l’Économie et des Finances M. AYASSOR, sous prétexte qu’il ne nous accepterait pas dans son ministère au moment où la Douane et les impôts étaient en réforme pour donner une nouvelle forme d’institution : l’OTR », ont indiqué le collectif des 45 agents.
Le hic pour eux, est de voir après leur demande rejetée, « l’OTR lance un concours pour recruter près de 200 agents qui requièrent nos profils et compétences. Ce recrutement a été effectué malgré nos revendications et sans nous avoir pris en compte », s’est étonné les 45 qui s’indignent surtout de la raison qui leur est donnée disent-ils, est qu’ils n’avaient pas effectué de stage et donc ne pourrait pas être affecté à l’OTR.
«…Alors qu’au même moment des agents techniques (200) recrutés sont en réalité des étudiants sortis fraîchement de l’université sans aucune formation douanière ou fiscale spécifique, sans expérience préalable et n’ayant pas effectué de stage » s’indignent-ils.
De vaines tentatives, blocages tous azimuts, une question de stage alors qu’un manque criard en ressources humaines se ressent à l’OTR
À les en croire, ils sont redéployés dans l’Administration Publique, dans les ministères et dans d’autres structures étatiques ou parapubliques comme la TVT, la radio-Lomé, ATBEF, ITRA, au ministère des sports, décentralisation, planification, enseignement primaire et secondaire, action sociale etc… bien qu’ils soient formés pour les administrations fiscales (impôts et douanes). Une chose qui pour eux est une « réelle sous exploitation ». « Nos ministères de tutelle n’arrivent pas à nous utiliser convenablement à cause de nos profils d’inspecteurs des douanes et des impôts qui ne sont pas en adéquation avec les besoins et attributions de ces départements ministériels. Nos compétences sont en réalité sous exploitées », notifient-ils.
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La ressource humaine manque à l’OTR selon eux, mais qu’ont-ils fait de mal pour être catégoriquement refusés de travailler à l’OTR ? C’est la grande question que les 45 inspecteurs des douanes et impôts se posent.
Outre le Ministre Ayassor, leurs tentatives depuis 5 ans auprès des autorités notamment, le ministre de la fonction publique, Gilbert BAWARA, auprès du Commissaire Général de l’OTR d’alors, M. ADEDZE et du Commissaire des Services Généraux M. TCHODIE, sont vouées à l’échec. Selon eux, leurs demandes d’audience au Premier ministre M. KLASSOU ont été sans aboutissement.
« Comment pourrait-on comprendre que l’Etat qui a le devoir moral de promouvoir la justice et l’équité est aujourd’hui incapable de résoudre ce problème qui prend dorénavant une dimension sociale ? Comment le même Etat n’arrive pas à affecter les 46 inspecteurs des douanes et des impôts qu’il a lui-même recrutés et formés ? » Se questionnent les 45 inspecteurs lésés qui interpellent directement le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé et le Premier ministre Victoire Dogbé.
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