Le digital est au cœur de la mise en œuvre de la ‘Feuille de route gouvernementale 2020-2025’. Ce 16 mars, le 6è Conseil des ministres de l’exécutif togolais, à travers deux projets de loi, a à la fois balisé le terrain pour le lancement du «Numéro d’identification unique», et renforcé l’arsenal national anti-cybercriminalité.
Le Conseil des ministres «a examiné et adopté l’avant-projet de loi modifiant la loi N°2020-009 du 10 septembre 2020 relative à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo», a contextualisé l’Etat du Togo. Avant de préciser: «La présente loi de modification a notamment pour objet de renforcer le cadre de l’utilisation du NIU (Numéro d’identification unique) et de favoriser la mise en œuvre du registre social des personnes et des ménages». Ce projet de loi «réorganise également les missions de l’ANID (Agence nationale de l’identification) dans le but de lui permettre d’enregistrer les données nécessaires pour la gestion de la base de données du registre social des personnes et des ménages, et de participer à la mise en œuvre des programmes venant renforcer la résilience et l’inclusion des populations», a encore détaillé le Gouvernement togolais.
En faisant allusion subrepticement aux multiples programmes d’inclusion sociale qui tiennent à cœur à l’exécutif togolais dans le cadre de sa ‘Feuille de route’. Le 03 septembre 2020, le Parlement togolais avait adopté à l’unanimité le projet de loi relatif à l’identification biométrique des personnes physiques au Togo «e-ID Togo».
Cybersécurité, une priorité dans la Feuille de route gouvernementale 2020-2025
La grand-messe gouvernementale de ce 16 mars a également «examiné et adopté l’avant-projet de loi modifiant la loi N°2018-026 du 07 décembre 2018 sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité». Il s’agit d’un chantier prioritaire du ministère togolais de l’Economie numérique. «L’objet de cette loi de modification est de clarifier les compétences de l’ANCy (Agence nationale de la cybersécurité) en ce qui concerne la qualification des outils et acteurs de la cybersécurité», précise l’Etat. «Cette loi vient préciser le rôle de l’ANCy dans un contexte d’évolution de la menace en matière de cybersécurité», justifie encore le Gouvernement Dogbé I.
Le Togo organise le 23 et 24 mars prochain le «Sommet de la Cybersécurité de Lomé». Cette rencontre rassemblera sous format hybride des Chefs d’État et de Gouvernements, dirigeants du secteur privé ainsi que leaders de la Société civile.
Avec pour finalité majeure «d’engager un dialogue de haut niveau en vue de formuler des pistes de coopération et de coordination pour répondre aux enjeux pressants auxquels tous les acteurs africains sont confrontés en matière de cybersécurité», détaillent les organisateurs.
Cette rencontre sera aussi marquée par la simulation d’une attaque grandeur nature d’une cyber-attaque contre un Etat africain, confie la ministre Cina Lawson, en charge de l’Economie numérique au Togo depuis 2008.
Avec News.alome.