C’est un témoin qui est toujours sous le choc plusieurs heures après le drame qui, à contre-cœur, a accepté relater les faits tels qu’elle les a vécus.
Personne ne peut décrire ce qui s’est réellement passé, annonce notre interlocutrice. « Tout s’est passé en une fraction de seconde. J’étais à côté en train d’acheter au niveau de la pharmacie « Shalom » quand subitement nous avons entendu un bruit assourdissant. Apeurés, nous nous sommes retournés, c’est en ce moment-là que nous avons vu la voiture cognée. Promptement, nous nous sommes dirigés vers le lieu. La scène qui s’offre à nos yeux est difficile à décrire et à supporter par une humaine que je suis », souligne le témoin de la scène.
Nous avons vu la femme et les enfants parterre, continue le témoin. « Personne ne peut dire qu’il a vu les conditions dans lesquelles est intervenu cet accident. C’est inattendu et personne ne regardait là-bas. Personne n’a rien vu venir. C’était insupportable pour nous ».
« La femme complètement écrasée, les intestins dehors… L’un des enfants dans le même état. Le troisième dans un état moins grave… », relate le témoin qui affirme que le temps pour elle d’aller à la maison à côté chercher un drap pour recouvrir les corps, des gens les ont déjà recouverts de pagne.
Dans sa relation des faits, le mot « C’est insupportable ! » revenait incessamment à la bouche de notre interlocutrice. C’est dire qu’elle-même n’en revenait toujours pas.
L’accident s’est produit à la mi-journée de ce mardi 18 octobre 2022, sur le boulevard Faure Gnassingbé, à Agoè-Cacavéli, à quelques encablures de la pharmacie « Shalom ». La femme, sage-femme de son état, un fœtus en son sein, est allée chercher ses enfants, toutes des mineures, à l’école. Sur le chemin de retour, une semi-remorque, communément appelée titan, leur a tragiquement arraché la vie. Elles ont toutes succombé sur champ.
Le père de famille, un homme de médias, c’est au service qu’on est allé le chercher pour lui annoncer la triste nouvelle. Dévasté et abattu, il n’en revenait pas. Cet homme a besoin de suivi psychologique pour surmonter ce couperet.
Le conducteur de l’engin s’est quant à lui volatilisé dans la nature après avoir commis le forfait. Certainement qu’il se mettra à la disposition de la police.
Nous ne le répèterons jamais assez. En pleine agglomération, limitez la vitesse à 50km/h surtout avec la reprise des classes par les écoliers ; il faut toujours faire attention. Faire les visites techniques à ses engins et bien d’autres éviteront d’endeuiller des familles.
Francine DZIDULA
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