Ferdinand Ayité brise le silence avec des révélations explosives qui choquantes

 

Ferdinand Ayité  exprime son inquiétude concernant les intimidations et le harcèlement continus subis par sa famille depuis son départ du Togo. Il explique que ces menaces sont devenues préoccupantes, ce qui le pousse à rompre le silence et à en informer le public.

 

 

Suite au scandale du pétrolegate et aux menaces de mort qui ont suivi, des partenaires ont installé un système de vidéosurveillance à son domicile. Des individus non identifiés, à moto ou en voiture, repèrent régulièrement sa maison de jour comme de nuit. Ils utilisent des véhicules avec des plaques d’immatriculation différentes, et la fréquence des passages nocturnes est élevée. Les données sont collectées par un agent de sécurité et la vidéosurveillance. Récemment, un individu a filmé la maison pendant 15 minutes, en prenant soin de rester à distance une fois qu’il a su qu’elle était sous surveillance. Un informateur dans le quartier renseigne régulièrement les responsables de ces activités.

 

 

Il  demande au ministre de la Sécurité d’intervenir pour assurer la sécurité de sa famille et interpelle l’opinion publique, les organisations partenaires, les défenseurs des droits de l’homme et les diplomates sur les menaces en cours. Il révèle également que le régime avait planifié son arrestation ainsi que celle d’autres personnes, avec une condamnation à trois ans de prison et une incarcération dans une prison réhabilitée où se trouvent des djihadistes. Étant donné que ces plans ont échoué, la police secrète du régime s’en prend maintenant à leurs familles pour les réduire au silence.

 

Le journaliste d’investigation en exil  remercie ses amis et partenaires pour leur soutien et affirme qu’ils resteront vigilants jusqu’au bout.

 

 

REACTION

Bonjour à tous. Existe-t-il un délit de famille ou de parenté au Togo ? Depuis que j’ai quitté le Togo, ma petite famille fait l’objet d’intimidation et de harcèlement permanent. Je n’ai pas voulu en partager parce que je pensais à des agitations de quelques zélés qui ont échoué à me mettre la main dessus. Mais le virage que ces intimidations prennent devient inquiétant, m’obligeant à rompre le silence.

 

Depuis le scandale du pétrolegate et les menaces de mort qui s’en sont suivies, nos partenaires, que je remercie ici, ont installé à mon domicile un système de vidéosurveillance. Mon domicile ne cesse de faire l’objet de repérages de jour comme de nuit par des individus non identifiés, soit à moto, soit à bord de véhicules. Ces individus utilisent surtout la nuit les mêmes véhicules avec des plaques d’immatriculation différentes. La fréquence des passages nocturnes est de trois fois par semaine et surtout au-delà de minuit. Les véhicules viennent se garer à proximité du domicile pendant des heures avant de repartir. Les données (plaques d’immatriculation, type de véhicule, heure d’arrivée et de départ, gestes) sont répertoriées par un agent de sécurité en plus de la vidéosurveillance. Les visites étant plus régulières ces derniers jours, il a été procédé à un entretien du dispositif de vidéosurveillance et à la pose d’une lampe plus puissante. Ce 19 juin, dès que les techniciens sont partis, vers 21 h 26, dans la nuit, l’individu à bord de ce véhicule, dont les images sont captées par la vidéosurveillance, est passé filmer la maison dans tous ses aspects durant 15 minutes. Comme ils ont finalement su que la maison est sous vidéosurveillance, il est resté à distance pour filmer. Un indic posté dans le quartier renseigne régulièrement ses patrons des mouvements autour de mon domicile. En attendant que des voix que j’ai mandatées prennent la parole pour informer l’opinion avec les données collectées, je voudrais interpeller directement le ministre de la Sécurité sur les événements en cours et surtout sur la sécurité de ma famille.

Nous savons comment les gens opèrent des braquages déguisés au Togo. Je tiens à informer l’opinion, les ODDH, les diplomates, les organisations partenaires des menaces en cours sur ma famille. Le régime avait planifié notre arrestation, celle d’Isidore et de Ferdinand, notre condamnation à 3 ans de prison, surtout notre incarcération à la prison de Kazaboua (Agombio), réhabilitée où se sont réfugiés les djihadistes. Ayant lamentablement échoué à nous mettre le grappin dessus, leur police secrète se décharge sur nos familles dans le but de nous réduire au silence. Je prends donc à témoin l’opinion sur les menaces pesant sur ma famille. Merci à tous les amis et partenaires pour leur soutien. Nous resterons vigilants jusqu’au bout. Merci à tous.

 

 

Avec lequotidien228