Fermeture des lieux de culte : les fidèles en colère !

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 Les mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus au Togo sont en cours d’allègement. Le ton est donné depuis quelques jours suite aux préparatifs mis en branle pour la réouverture des écoles.

L’annonce hier de la levée du couvre-feu ainsi que le débouclage des villes, intervient donc pour confirmer la tendance d’une levée progressive de toutes les mesures restrictives. Mais pour l’heure, les lieux de culte restent dans l’expectative.

 

 

 

Au Sénégal, tout comme au Bénin et en Afrique du Sud, les lieux de culte sont autorisés à rouvrir mais avec nombre limité de personnes à l’intérieur. Les responsables de ces lieux sont obligés de mettre à l’entrée de chaque temple des dispositifs de lave-mains.

Également, la distanciation sociale doit être respectée ainsi que le port de masque obligatoire, comme exigé par le gouvernement. Cela fonctionne bien, du constat fait par certains confrères interrogés dans ces différents pays.

 

 

 

 

Au Togo, les religions occupent une importance majeure dans la vie des citoyens. L’Islam et le christianisme, toutes deux, représentent près de 80% de la population. L’église et la mosquée sont des lieux d’échanges, de conseils mais aussi d’adoration et de participation.

Depuis qu’elles sont fermées de plus en plus de fidèles ont du mal à pratiquer leur religion. Ce qui pousse certains responsables d’églises à continuer à ouvrir les lieux de façon clandestine, en violant les mesures imposées.

Le Week-end écoulé à Adamavo (banlieue Est de Lomé), une opération de la FOSAP a permis d’interpeller plusieurs responsables dans quatre églises différentes, selon les informations. Pour certains, le fonctionnement financier et économique de l’église dépendant de la contribution des fidèles, elle risque de succomber à l’endettement, si rien n’est fait.

Les lieux de culte sont donc en attente eux aussi de pouvoir ouvrir afin de faire face aux multiples obligations spirituelles, financières, sociales etc. Le gouvernement pourrait se pencher aussi sur ce côté, afin de trouver une solution, en concertation avec les associations religieuses ainsi que les syndicats et organisations, comme réclamait le 28 mai dernier, le Mouvement Martin Luther King (MMLK) qui appelait l’Etat togolais à rouvrir les églises, mosquées et autres lieux de culte « avec droit de regard » dans l’application des mesures barrières.

 

 

 

« Les acteurs religieux sont suffisamment matures pour faire respecter les mesures barrières dans les lieux de culte pour ne pas constituer des sources de contamination de la pandémie à la COVID-19 », déclarait le pasteur Edoh Komi, président du MMLK.

Il faut préciser que les lieux de culte ne sont pas les seuls à attendre une réouverture. Les discothèques qui emploient et font vivre des milliers de personnes sont aussi dans la même configuration.

Pour rappel, les lieux de cultes ainsi que les discothèques sont fermés depuis le 20 mars dernier.

 

 

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