Au lendemain de la nomination de Gnéni sébabi comme nouveau Directeur Technique National du Togo, l’une des interrogations du public sportif togolais est de savoir «quelles seront ses relations avec les sélectionneurs des équipes nationales en général et avec Claude Le Roy, le sélectionneur des éperviers fanion en particulier. Sur la question, Togbui Akoussah Camélio, ancien DTN du Togo a accepté nous répondre.
Le Directeur Technique National étant avant tout un entraîneur de haut niveau dans sa discipline, a un regard dans la sélection des talents et le management des équipes nationales. Quels sont alors ses rapports avec les sélectionneurs ? L’ancien DTN et instructeur des arbitres CAF/FIFA Togbui Akoussah Camélio, répond :
«Le DTN, je dirai que c’est le patron des entraîneurs, le patron des sélectionneurs et c’est ce que dit la FIFA. Le Directeur Technique propose ou nomme les entraineurs des équipes jeunes. Les équipes qui dépendent de la Direction Technique doivent donner au DTN leurs programmes que ce dernier approuve avant de les soumettre à la Fédération Togolaise de Football. Voilà un peu la relation qui lie le DTN et les sélectionneurs ».
L’instructeur des arbitres nuance toutefois sa réponse en s’appuyant sur une recommandation de la FIFA.
«Mais compte tenu des problèmes qu’il y a entre les expatriés et les autochtones, la FIFA a demandé que l’entraîneur de l’équipe A ne soit pas sous la coupole du Directeur Technique National. Par exemple Claude Le Roy ne dépend pas de notre Direction Technique. Normalement le DTN est leurs patrons mais en Afrique le sélectionneur A n’est pas sous la coupole du Directeur Technique National. C’est ce que la FIFA a décidé.»
A la question pourquoi une telle disposition de la FIFA en Afrique ? L’ancien DTN explique :
« C’est lors d’un stage des directeurs techniques que le problème s’est posé et c’est surtout en Afrique qu’il y a conflit entre le directeur technique qui est souvent autochtone et l’entraîneur de l’équipe A qui est un expatrié. C’est le Directeur Technique de la FIFA, Jean Michel Benezet qui nous a édifiés sur le sujet.»
Ne doit-il donc pas y avoir aucune collaboration entre les deux hommes ?
«Rien n’empêche le DTN d’échanger sur des questions du développement du football dans le pays. Les deux peuvent se faire des propositions. Sauf que sur la question de la gestion de l’équipe nationale A, le DTN laisse la main au sélectionneur. Il se chargera de faire seulement son rapport sur le sélectionneur à la hiérarchie puisque son avis compte dans le recrutement de ce dernier.», précise Akoussah Camélio.
Tout compte fait, les togolais attendent une franche collaboration entre les deux hommes pour le rayonnement de leur football.