Les 46 soldats ivoiriens condamnés le 30 décembre 2022 à 20 ans de réclusion criminelle par un tribunal de Bamako, ont été finalement graciés par les autorités maliennes.
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A Lomé II, l’on attribue le mérite de cette libération des soldats ivoiriens au chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. « Libération des soldats ivoiriens par le Mali, fruit de la diplomatie d’impact du Président Faure Gnassingbé », titre News de la Présidence.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la médiation de Faure Gnassingbé porté ses fruits. En effet, depuis l’interpellation de ces soldats ivoiriens le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako et accusés par le Mali d’être des « mercenaires », le gouvernement togolais s’est véritablement impliqué pour un dénouement de la situation. Mais ce qui choque plus d’un, c’est de voir Faure Gnassingbé dépenser toute son énergie à obtenir la libération de ces soldats ivoiriens accusés de tentative de déstabilisation du Mali alors que dans son propre Togo, une centaine de ses concitoyens jonche les prisons du pays pour leur opinion.
Le comble, c’est que le 31 octobre dernier, le chef de l’Etat togolais a gracié et élargi au total trois cent soixante-quatre (364) prisonniers. Des délinquant et des criminels, mais pas un seul détenu politique donc certains sont souffrants et même à l’article de la mort.
Le Togo a aussi besoin d’une véritable décrispation de son climat socio-politique. Et cela passe nécessairement et forcément par la libération des détenus politiques et la libéralisation de l’espace public. Mais apparemment, cela lui importe peu.
Avec Icilome