Les grossesses en milieu scolaire constituent une vive préoccupation dans beaucoup d’établissements scolaires au Togo en raison du nombre important de cas recensés chaque année. Malgré, les sensibilisations de certaines Ong, le phénomène prend de l’ampleur.
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Les résultats issus de l’enquête de la direction de la planification de l’éducation en collaboration avec la banque mondiale et l’UNICEF disent tout. . Entre septembre 2020 et mars 2021, 1222 cas de grossesses précoces en milieu scolaires sont enregistrés plus précisément dans les cinq régions du pays, avec en-tête la région des Plateaux, suivie de la Kara
Derrière les chiffres ce sont les causes de cette situation, notamment le refus d’utilisation des moyens de contraception, l’absence de crainte des MST/VIH/SIDA, les mariages précoces, l’indigence ou la cupidité familiale avec pour conséquences l’abandon scolaire, supplément de charges, pères inconnus ou avortement. « Chaque année, ce sont plus d’une centaine de jeunes filles qui tombent enceinte au cours de leur cursus scolaire et ce, malgré les campagnes de sensibilisation», se désole Hervé Baini, responsable Jeune à l’Association togolaise du bien-être familial (ATBEF).
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Que faire face à cette situation qui n’augure pas un lendemain meilleur pour l’avenir des filles sur les bancs?
A cette interrogation, Mme Épiphanie Houmey Eklu-Koevanu, coordinatrice du Centre de recherche, d’information et de formation pour la Femme pense que, le tabou sur la sexualité doit être brisé afin de lutter efficacement contre ce phénomène.
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Pour, les associations comme l’ATBEF, « l’éducation sexuelle des adolescents et jeunes est la responsabilité de tous ». Tous les adultes sont donc concernés par l’éducation de ces jeunes gens, en particulier de la jeune fille. Le système éducatif est le plus concerné par ce problème, car les adolescents et jeunes scolarisés passent plus de temps à l’école que dans les autres lieux.
« Malheureusement, le système éducatif togolais ne prévoit pas grand-chose dans ce domaine, mis à part quelques cours de sciences de la vie et de la terre (SVT) qui font brièvement cas d’un chapitre sur la reproduction humaine. Dans ces conditions, la tâche revient aux parents, mais force est de constater que dans bon nombre de familles, le sexe est toujours considéré comme un sujet tabou. Alors les élèves sont le plus souvent livrés à eux-mêmes, mises à part quelques rares séances de sensibilisation dans certains collèges d’enseignement », regrette le spécialiste.
Togoweb