Mis en place il y a une année en vue de contribuer à la diversification de l’économie congolaise, le Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement (FIGA) vient de sortir de son incubateur une cinquantaine d’entreprises formées dans les Départements de la Bouenza et du Niari (Sud). Celles-ci n’attendent plus que des financements pour accélérer leurs activités.
De notre envoyé spécial à Dolisie,
Chevelure grisonnante, costume sans cravate, Pascal Mboungou a pris place dans la salle de conférence de la préfecture du Niari à Dolisie. Il est venu chercher son diplôme de fin de formation. Il fait partie de la cinquantaine de porteurs de projets impulsés par le FIGA.
Son projet est ambitieux : « Notre idée est de mettre en place une ferme agropastorale intégrée ; une ferme dans laquelle nous aurons un grand élevage de porc. Nous aurons également des activités de production maraîchère. Bien entendu que l’élevage de porc va nécessairement nous obliger de fabriquer notre aliment de bétail nous-mêmes. Donc, nous serons obligés de nous étendre à la production du maïs, afin de fabriquer notre propre aliment de bétail », explique Pascal Mboungou.
Dans l’attente d’un financement
Parti de Kimongo, à 70 kilomètres de Dolisie, sur une route difficilement praticable, Séverin Malonda est porteur d’un projet d’élevage de caprins depuis sept ans. Mais il est loin d’être satisfait des résultats obtenus jusque-là.
« La quantité était vraiment petite (au départ). On avait acheté juste quatre petits animaux. La première année, nous avions connu un peu d’échec parce qu’il y avait des animaux mort-nés. Aujourd’hui, nous sommes à 30 têtes. C’est insuffisant. Nous ne sommes pas encore en phase de vente, mais en période de multiplication. Il nous faut une grande quantité, au moins 1 000 têtes pour commencer la vente », affirme M. Malonda.
Du FIGA, ces porteurs de projets attendent un financement conséquent. Armel Fridolin Bouloukoué, DG du FIGA, tente de les rassurer. « Ils ont fini leur formation. On les a aidés à élaborer des business plans qui sont bancables. Donc, ils vont obtenir des crédits pour développer leurs entreprises. Des crédits vont être accordés dans l’immédiat parce que nous apportons la garantie (aux banques) jusqu’à 80%. Ils vont travailler, le FIGA va les accompagner et nous allons faire le tour du Congo », promet-il.
Montrer l’exemple et le chemin aux autres
Pour éviter les pertes post-récolte des produits agricoles, Diane Huguette Mboungou s’est lancée dans la transformation. Elle n’a pas bénéficié de la formation du FIGA et n’attend pas non plus un financement de la part de cette institution. Elle espère simplement que son tour viendra.
« Le FIGA est un projet qui est le bienvenu pour nous. Il pourrait nous permettre de réaliser et booster notre projet de transformation des produits agricoles à foison. Surtout pendant la période de la tomate, celle-ci pourrit à Dolisie », raconte Diane Huguette Mboungou.
La ministre des PME, Jacqueline Lydia Mikolo, exhorte les futurs bénéficiaires de crédits à faire preuve de responsabilité, d’efforts et persévérance, afin de montrer l’exemple et le chemin aux autres.
Avec Rfi