Paul Kagame, attaqué sur la dureté de son régime et sa propension à mener le Rwanda d’une main de fer avec des opposants en prison, réagit. Pour lui, personne ne doit lui donner de leçons sur certaines valeurs démocratiques. Sa réaction s’est faite lors d’une conférence de presse marquant la fin du sommet du Commonwealth à Kigali.
« En ce qui concerne les valeurs, nous n’avons besoin d’aucune leçon de qui que ce soit », a déclaré le président rwandais Kagame lors de la conférence de presse de clôture du sommet du Commonwealth à Kigali, le samedi 25 juin 2022. Paul Kagamé qui prend la présidence de cet instrument pour deux ans, est très critiqué sur ses méthodes de gouvernance qui piétinent les droits des opposants.
« Je veux vous assurer qu’il n’y a personne (…) qui (connaît) les valeurs mieux que nous ici au Rwanda », a-t-il affirmé pour se défendre. En sus, le président rwandais a balayé les accusations des organes des droits de l’homme internationaux sur la détention d’opposants politiques. Il a même argué qu’il a pris une grâce présidentielle pour certains.
Enervé sur les bords, Paul Kagamé a eu cette déclaration qui en dit long sur sa volonté de ne pas changer d’un iota sa répression politique et militaire sur ses opposants. Aux yeux et à la barbe de ses partenaires occidentaux. « Il n’y a personne au Rwanda qui soit en prison et qui ne devrait pas y être, parce que nous avons un système judiciaire qui est en fait fonctionnel et juste », a martelé Kagame.