2021 débute avec pratiquement le même scénario de 2020, après les élections du 22 février. Il s’agit des contestations des résultats des élections par une partie de l’opposition d’une part et l’invite du pouvoir à tourner définitivement la page de ces élections. Devant les médias ce mardi, la Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) est revenue sur le déroulement de ce scrutin, les résultats proclamés et qui sont au cœur de toutes les contreverses puis les intimidations dont elle a été victime en passant par la levée de l’immunité parlementaire de son candidat Dr Gabriel Messan Agbeyomé Kodjo.
Pour la DMK, la plupart de ses responsables ont été abusivement et injustement inculpés pour des crimes imaginés pour résoudre un problème politique de crise postélectorale.
« La DMK gêne » a fait savoir Brigitte Adjamagbo, Coordonnatrice nationale de ce regroupement.
Et d’ajouter que « Nous recevons beaucoup de coups qui nous viennent de tout bord. On veut absolument casser la Dynamique. On va même jusqu’à dire qu’elle n’a pas d’existence juridique alors que nos textes autorisent les partis politiques à travailler en regroupement qui n’a pas besoin de formalités légales de reconnaissance. La preuve, des regroupements ont existé avant la DMK et ont été considérés comme des interlocuteurs du gouvernement« .
Malgré toutes les difficultés, malgré la répression et les hostilités rencontrées, la DMK dit être engagée et reste constantes dans la lutte citoyenne et patriotique de libération nationale.
« La Dynamique est restée solide et déterminée malgré les coups de boutoir reçus. Son existence constitue le gage de la poursuite et la conduite à terme du combat. La mobilisation et la détermination des Togolais capitales et précieuse pour la poursuite de la lutte sont plus fortes que jamais. L’appropriation de la lutte à travers une prise de conscience de la responsabilité des citoyens est indéniable et c’est un progrès remarquable qui augure de lendemains meilleurs pour notre pays » lit-on dans sa déclaration liminaire.
Parmi les personnalités auxquelles la DMK se dit redevable pour leurs engagements, on y trouve le nom de l’Archevêque Métropolitain Monseigneur Nicodème Anani Barrigah sur lequel des accusations ont portées par rapport à sa démarche à faire entendre raison aux différentes parties prenantes dans la crise afin qu’une solution soit trouvée.
« Nous considérons à la DMK que dans ce combat que nous menons, nous devons discerner l’essentiel de ce qui ne l’ai pas. L’essentiel que vous devez retenir, qui est positif et qui mérite d’être encouragé, c’est qu’à un moment donné, Mgr Barrigah, inspiré par une démarche de bonne volonté a pris sur lui d’essayer d’aider la DMK et le régime en place à trouver une solution à la grave crise postélectorale que nous traversons. Malheureusement, cette initiative était en cours quand l’assaut a été lancé sur le domicile de Mr Gabriel Agbeyome Kodjo. Nous le déplorons. Normalement le régime aurait dû laisser l’initiative de Mgr Barrigah aller à terme. Nous prenons acte de cette démarche de Mgr Barrigah et nous la mentionnons au rang des efforts de la Conférence des Evêques du Togo pour apporter sa contribution à la résolution de la crise » a clarifié Brigitte Adjamagbo.
L’autre information importante à retenir de cette sortie médiatique porte sur l’invitation de la DMK aux partis politiques et toutes les forces démocratiques qui s’inscrivent véritablement dans la lutte pour l’alternance et la démocratie à se ranger du côté du peuple en acceptant la volonté populaire exprimée le 22 février 2020 en évitant « le jeu de la somme nulle » qui pénalise toujours le peuple togolais.
« La lutte se poursuivra avec foi, avec d’avantage de détermination, avec un souci particulier de rassembler d’avantage parce que nous croyons que seul un combat collectif, fondé sur le véritable patriotisme peut nous permettre d’atteindre notre objectif » a conclu Brigitte Adjamagbo.
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