Détenu depuis plus de onze (11) semaines dans l’affaire des sociétés de trading, l’état de santé de Dimas Dzikodo se dégrade. Du coup, la famille du journaliste saisit la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) avec des preuves, pour la libération provisoire du directeur de publication du quotidien « Forum de la Semaine », afin qu’il se soigne.
Depuis plusieurs semaines, le directeur de publication du quotidien « Forum de la Semaine », Dzilan Komlan Dodzi, alias Dimas Dzikodo, est gardé à la DCPJ à Lomé.
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Pour la famille qui exige la libération pure et simple de leur fils dont la santé se dégrade, il n’existe aucune preuve pour le maintenir en détention puisqu’il ne fait pas partie de l’équipe dirigeante de Global Trade Corporation (GTC), une société spécialisée dans le trading encore moins employé de ladite société.
D’ailleurs, soutient-elle que la lettre adressée au procureur de la République par Ghislain Awaga, PDG de GTC disculpe Dimas Dzikodo de toute accusation.
Aussi relève-t-elle que M. Dzilan, au cours de son audition par le juge d’instruction Atandji, a été plutôt interrogé sur les capsules d’une vidéo de ses émissions sur New World TV.
« Le juge estime que les propos tenus dans ladite émission violeraient le communiqué du ministre des finances qui appelait les journalistes à la retenue », soutient la famille.
Dans ce cas, continuer par maintenir le journaliste en prison, pour des propos tenus dans le cadre de l’exercice de son métier, revient à bafouer ses droits les plus élémentaires.
Pis, M. Dzilan dont l’état de santé est en dégradation depuis sa détention, a besoin d’être libéré pour des soins adéquats.
« Notre fils, frère et neveu qui souffre de rectorragie récurrente ainsi qu’il en résulte du compte rendu d’examen anatomo-pathologique du Docteur Adjé Abbey-Toby, est suivi depuis lors par le cabinet médical le DIGEST du Dr Diallo Kanny. Celle-ci, le 28 octobre 2021, suite à l’information qui lui a été portée, que les crises de rectorragie de son patient ont repris, a estimé que le milieu idéal pour son traitement doit être un cadre adapté et non le milieu carcéral compte tenu de la particularité des interventions requises et des équipements à mobiliser », rappelle la famille.
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Pour la famille du journaliste, Dimas Dzikodo est gardé à la DCPJ par la volonté de certaines personnes qui cherchent à lui régler les comptes.
« Il est clair que notre fils, frère et neveu est victime d’une injustice indescriptible nourrie par des motivations qui n’ont aucun fondement juridique et imposée par, on peut le croire, la volonté de certaines personnes qui incarnent le pouvoir à divers niveaux », déclare la famille.
En s’adressant au président de la CNDH, la famille souhaite l’implication de l’institution afin que les droits du journaliste soient respectés.
« Nous venons par cette saisine, solliciter l’intervention de votre institution en tant que garant des droits de l’Homme, pour éteindre sans délai le feu de ces injustices flagrantes dont notre fils, frère et neveu est l’objet afin qu’il puisse retrouver sa liberté dans le respect des dispositions de la Constitution togolais et de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme », indique la famille.
@gapola