A l’Université de Lomé, les étudiants ne décolèrent pas. Puisque cela fait plus de huit mois que la plupart d’entre eux n’ont plus touché à leur allocations et bourses, communément appelées « tranches ». Tout ceci, à cause de la « mauvaise gestion » érigée en règle à la Direction des Affaires Académiques et Scolarité (DAAS), selon les mouvements estudiantins.
Ils sont des centaines d’étudiants à être victimes de cette mauvaise gestion en mode au niveau de la DAAS. Ils ont été privés de leurs allocations et bourses depuis plus de 8 mois. Désespérés d’être toujours humiliés lors des tentatives de retrait dans leurs banques respectives, ils ont récemment poussé la curiosité en se rendant à la Direction des Bourses et Stage (DBS) pour aller chercher la vraie cause du blocage de leurs « maigres » allocations et bourses.
C’est alors que la Direction des Bourses et Stage (DBS) les informe que dans la base de données contenant les informations d’éligibilité envoyée par la Direction des Affaires Académiques et Scolarité (DAAS), leur nombre de crédits validés ne leur permet pas d’être éligibles.
Pourtant, plusieurs d’entre eux avaient, comme crédit validé, un nombre qui dépasse même le nombre nécessaire pour l’obtention de la licence, soit au-delà des 180 crédits. Plusieurs d’entre eux ont affirmé avoir eu étrangement comme nombre de crédits validé soit 208 ou encore 248. D’une autre part, il y avait aussi des étudiants dont le nombre de crédits validé avait été complètement diminué.
Pour prouver leur bonne fois, ces étudiants se sont de nouveau rendus à la DBS avec leurs relevés de notes comme preuve de leur éligibilité, mais cette institution les a renvoyés, arguant qu’elle n’est pas habileté à corriger quoique ce soit, que seule la DAAS peut le faire, et qu’elle ne travaille uniquement qu’avec ce que la DAAS lui envoie.
C’est alors que ces étudiants se sont rendus à la DAAS croyant enfin que le problème allait y être résolu. Mais contre toute attente, la DASS qui est à l’origine de ces tracasseries affirme ne pas pouvoir résoudre un problème qu’elle-même a créé.
Désormais, ces étudiants vont devoir passer toute l’année académique sans pouvoir toucher à leurs allocations et bourses. Ils vont devoir subir les conséquences d’une chose dont ils ne sont pas les responsables.
Ce n’est pas tout. Selon les informations, la plupart des étudiants du département de la Géographie n’ont jusqu’à ce jour bénéficier de leurs tranches, et ce, sans aucune justification.
Dans une récente lettre adressée à l’autorité de tutelle, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche donc, les responsables de la Synergie des Elèves et Etudiants du Togo (SEET) ont dénoncé cette « injustice ». La SEET qui soupçonne une tentative de « détournement des minables allocations et bourses » des étudiants par la DAAS, invite le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche à se saisir de ce dossier.
« Tout en vous priant d’accuser bonne réception, le Bureau Exécutif National de la Synergie des Élèves et Étudiants du Togo vous prie de recevoir, Monsieur le Ministre, les cris de détresse de ses centaines d’étudiants qui sont victimes d’une torture financière et psychologique », peut-on lire dans cette correspondance signée par Komi FONGBEDJI, le Chargé des Affaires Sociales de la SEET..
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