Le CREG, le PRB et le REFAMP partagent avec la société civile du Togo les résultats sur le travail domestique non rémunéré et l’économie du soin

 

Les travaux domestiques non rémunérés ne riment pas avec l’autonomisation de la femme. Au contraire, ces travaux sapent non seulement la croissance économique nationale, mais aussi ne favorisent pas au développement équitable de la société. Une étude menée par le…Load more.

 

Les travaux domestiques non rémunérés ne riment pas avec l’autonomisation de la femme. Au contraire, ces travaux sapent non seulement la croissance économique nationale, mais aussi ne favorisent pas au développement équitable de la société. Une étude menée par le CREG a démontré des résultats probants dans ce sens. Dans le but de mieux partager les résultats de cette étude avec les autres, notamment la société civile, le Consortium Régional pour la Recherche en Économie Générationnelle (CREG) et le Bureau de Réflexion pour les questions de Populations (PRB) ont organisé ce 7 février 2024 à Lomé en collaboration avec le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires section Togo (REFAMP) une rencontre de haut niveau sur ce thème.

Pour Aïssata Fall Directrice Afrique PRB, le but est de présenter les résultats et de voir avec la société civile, de mieux comprendre de quelle manière, au-delà de l’aspect de budgétisation, elle peut s’approprier ces informations, comment est-ce qu’elle peut les utiliser et enfin de déceler le type d’analyse qui pourrait l’aider à argumenter.

 

Dans son allocution, Olivia AMEDJOGBE Kouevi présidente du REFAMP a laissé entendre que depuis la nuit des temps, les travaux domestiques incombent plus à la femme et reposent dans bien des cas sur la femme seule “… Il s’agit donc de pratiques finalement dommageables aux efforts d’autonomisation de la femme, mais qui produisent aussi un impact négatif sur l’économie nationale.

Dans sa présentation, Latif Dramani coordinateur CREG a ajouté que l’économie du soin qui est appelé travail domestique non rémunéré d’après les résultats est autour de 38% du PIB dont 30% pour les femmes soit environ 1500 milliards de pertes en PIB. ” c’est pour dire que les femmes contribuent beaucoup à ce travail domestique non rémunéré lorsqu’on le valorise au coût du généraliste. Ceci nous amène à mettre la lumière sur quelques chose qui était faite, que nous connaissons, mais qui restait invisible, non valorisé, non reconnu.” Pour lui, l’ODD 5.4 demande de valoriser ce travail et de le quantifier.

 

À travers cette rencontre, il s’agit de créer un cadre de partage entre chercheurs, communicants, décideurs, politiques et société civile. Il s’agit aussi d’harmoniser les compréhensions sur le concept du travail domestique non rémunéré.

Pour rappel, on entend par travail domestique non rémunéré la cuisine, le nettoyage, la collecte de l’eau ou des combustibles.