Le prix du mouton a chuté de 50%

 

Les effets dévastateurs du Covid19 frappent de plein fouet les vendeurs de mouton à la veille de la grande fête musulmane, Tabaski encore appelée fête du mouton (L’Aïd el-Kebir). Sur le site du marché national spécial Tabaski sis à Togblékopé Dégomé (banlieue nord-ouest de Lomé), l’amertume se lit sur tous les visages.

 

 

Les bêtes et leurs maîtres se regardent en toute amitié, les acheteurs ont semblé porté disparu. Les rares qui s’y aventures, négocient fortement au rabais. C’est à prendre ou à laisser.

 

« Le mouton vendu l’année dernière à 600.000 ou 700.000 F.CFA, le même type de mouton est difficilement cédé cette année à 300.000 voire 250.000F », déplore Abdoul Latif, un vendeur à agridigitale.net, la gorge très serrée.

 

« Il y a vraiment une mévente compte tenu de la situation actuelle. L’offre est là certes et en abondance, mais il n’y a pas de preneurs. Les quelques rares acheteurs ne prennent que les moutons de 30 à 40 000 F.CFA », signale Awadé Koinzi, secrétaire général du comité national de gestion des marchés à bétails du Togo.

 


 

La situation est intenable pour les vendeurs dans ce marché de bétails de Dégomé ouvert de manière occasionnelle pendant 2 semaines, et ce depuis 5 ans, en perspectives à cette fête de la communauté musulmane.

 

Pour l’ensemble des éleveurs, commerçants et transformateurs (bouchers), la Tabaski de cette année est emportée par Covid19. Ils souhaitent vite tourner la parenthèse nourrissant l’espoir d’une forte reprise l’an prochain.

 


Agridigitale