« La part de l’Etat sera cédée à hauteur de 51% et l’intérêt national représentera 49%, soit 40% pour les contonculteurs et 9% pour l’Etat », spécifie Sani Yaya, ministre de l’économie et des finances.
Il précise que les discussions étant en cours avec le partenaire stratégique, le montant des investissements n’est pas encore défini et sera dévoilé au moment venu.
« Nous n’avons pas encore de chiffres sur l’investissement. L’investissement n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’un moyen pour induire les objectifs de croissance », a—t-il souligné.
Déplafonner la croissance
Bien entendu, le constat fait aujourd’hui est que la croissance de cette première filière de rente est plafonnée et qu’il faudrait chercher un bouffée d’oxygène pour espérer passer le cap des 200.000 tonnes de coton-graine d’ici 2022.
« Visiblement, tout porte à croire que nous avons atteint nos capacités et c’est pour ça que les producteurs ont apprécié l’apport du partenaire et ont réclamé vivement qu’il arrive », a indiqué Noël Koutéra Bataka, ministre en charge de l’agriculture.
« De 137.000t les deux précédentes campagnes, la production à la dernière campagne est tombée à 116.000tonnes de coton-graine. La production a commencé par plafonner et il faut doubler la production d’ici trois ans », ajoute M. Bataka.
Globalement, le gouvernement défend que le groupe OLAM a fait des exploits au Tchad, en Côte d’ivoire, au Gabon et aujourd’hui, fait partie des seuls partenaires en Afrique, capables d’investir massivement dans le secteur et redonner un nouveau souffle à la filière cotonnière au Togo.
L’or blanc reste la première filière d’exportation et contribue à 4% à la richesse nationale. En 2019, la filière a réalisé 34 milliards de chiffre d’affaires distribués aux producteurs.
« Chaque année que le coton a 10.000t de plus, c’est 1 point de croissance », note le ministre Bataka.
L’autorisation de l’Assemblée nationale donne ainsi le quitus au gouvernement de finaliser les négociations avec le groupe OLAM et lui fixé sur les objectifs de redynamisation de la filière.
La nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) a un capital de 2 milliards F.CFA.
Agridigitale