Limogé, l’ex-Dg de la CEET risque la prison

 

 

L’une des priorités du polémique quatrième mandat de Faure Gnassingbé d’après les informations propres à la rédaction est la lutte contre la corruption. Des  responsables  de la CEET subiront cette mesure à leurs dépens en raison du scandale financier qui mine la boîte et qui a emporté le tout puissant Kakatsi.

L’affaire, loin d’être close va rebondir devant le tribunal où sont attendus l’ancien DG Mawussi Kakatsi et ses complices. Deux principales affaires éclaboussent l’ex DG. La gestion du système de paiement par Tmoney et le règlement des factures d’achat d’énergie du Nigéria.

 

 

Les recettes de la CEET pendant plusieurs années passent par l’entonnoir des poches du DG Kakatsi qui a géré cette société d’Etat comme une épicerie personnelle. Point n’est besoin de revenir sur les multiples scandales que nous avions dénoncés de par le passé qui ont, plutôt que de conscientiser l’homme crée une résistance  à narguer l’Etat, les employés de la société et les clients de la CEET.

 

D’après les premières informations relatives au limogeage en catastrophe du Directeur Général et de la dissolution du Conseil d’administration, il s’agit de la gestion du serveur devant réguler les paiements d’achat d’énergie par le système de transfert d’argent Tmoney.

 

Le DG Kakatsi,  fidèle à ses trafics de détournement par sociétés interposées a migré le serveur entre la France, le Togo et l’Afrique du Sud. Finalement, c’est la société Connect Africa basée en Afrique du Sud qui a remporté la gestion de paiement par Tmoney des achats d’énergie d’une société togolaise dénommée CEET avec Kakatsi.

 

 

Ce choix a opposé le responsable informatique de la boîte et d’autres qui soupçonnaient des magouilles dans le choix de ce système. Puisque, d’après nos enquêtes, l’argent accumulé passait directement par des canalisations au bout desquelles se trouvaient les poches du sieur Kakatsi.

 

Interpellé par un des responsables en charge du système, le DG a préféré le limogé et décidé déposé une plainte qu’il n’a jamais pu déposer, de peur de faire découvrir le pot aux roses qui l’inculpait. Un autre cadre a été également mis en quarantaine par le DG qui était devenu le maître absolu des opérations d’achat  par transfert d’argent.

 

Le conseil de surveillance dans son intervention  a découvert un trou de 5 milliards de FCFA. Interrogé, Kakatsi  a préféré jeté la responsabilité sur son employé limogé, arguant qu’il est parti avec 3 milliards.

 

Le conseil de surveillance est donc surpris d’apprendre qu’un agent indélicat accusé d’avoir détourné la bagatelle de 5 milliards soit purement et simplement remercié sans aucune forme de procès. Les profondes investigations ont noyé le DG sommé de payer.

 

C’est donc pour fermer les trous qu’il a ordonné le responsable financier de procéder au paiement des nombreuses facture en attente, des facture qui pour la plupart étaient délivrées par ses sociétés écrans. Malheureusement, le temps a joué contre le malins Kakatsi.

 

La comptabilité a été sommé par les autorités de retarder les paiements, mettant Kakatsi en difficulté de remboursement. La conséquence est le limogeage systématique avec décision de poursuivre l’affaire au tribunal pour en savoir plus sur le réel montant détourné et la destination finale de ce butin.

 

Il y a quelques mois, le Nigéria avait dressé la liste des mauvais payeurs de l’énergie électrique issue de ses installations. Le pays de Buhari avait même menacé de suspendre la fourniture du courant à ces pays, dont le Togo qui était en bonne place dans cette liste.

 

Interpellé, Kakatsi qui avait monté un faux dossier de paiement et de régularisation avec des réseaux nigérians est allé jusqu’à se faire applaudir par des députés à l’assemblée nationale d’être un bon gestionnaire.

 

Le cumul de cette dette est évalué à environ 6 milliards de F CFA également disparus des caisses de la CEET. Kakatsi est intraitable dans la mauvaise gouvernance et la mauvaise gestion de la société publique.

 

Il a miné la CEET en commençant par le conseil d’administration. Il a tenté de procéder à la signature du contrat avec la fameuse société NTA  du sieur  Clément Awesso à plus de 800 millions de FCFA par an, histoire de garantir sa retraite prévue pour 2021. Mais une partie du conseil d’administration s’est opposée et le contrat n’a pu être renouvelé à une puissance n.

 

Ce sont d’après nos enquêtes les principales raisons de la destitution du seigneur de l’énergie électrique au Togo. Plusieurs complices restent dans l’ombre et roulent pour le DG Kakatsi qui continuera à avoir mainmise sur la CEET si la boîte n’est pas dératisée.

 

Les secteurs stratégiques d’approvisionnement, de distribution, de comptabilité et plusieurs autres sous-secteurs roulent pour Kakatsi.

 

Les scandales en ressources humaines, en népotisme, en trafic d’influence, en marché gré à gré, en société écran restent en place malgré le départ de Kakatsi. Le nouveau DG hérite d’une boîte à problème et s’il ne s’arme pas de vigilance et de rigueur, sévérité à la limite, il risquera de partir lui aussi la queue entre les jambes.

 

Il sera remplacé comme son prédécesseur, nous a confié au téléphone le ministre togolais de l’Energie et des Mines Marc Bidamon qui a aussi confié que le Chef de l’Etat veut assainir le secteur de l’énergie pour amorcer le développement : «  la mauvaise gestion et la mauvaise gouvernance ne seront pas tolérées… » nous a confié Dèdèriwè qui lance un défi au nouveau DG d’assumer ses responsabilités.

 

 

Indépendant Express