Litiges fonciers au Togo : Agir contre les usurpateurs et les malfaiteurs armés

 

 

Les litiges fonciers occuperaient plus de 80% auprès des juridictions judiciaires au Togo selon la CVJR. Et nul n’ignore ce que cela engendre comme disputes, dissensions, rivalités, antagonismes et divisions dans notre société. Ils ne seraient pas loin d’être de véritables bombes à retardement avec des affrontements communautaires qui surviennent.

 

Le Togo, comme de nombreux pays, est confronté à un problème récurrent de litiges fonciers qui impliquent souvent des bandes de malfaiteurs et des usurpateurs de terrains. Ces individus ( gros bras) sans scrupules n’hésitent pas à user de violence et de méthodes illégales telles que l’utilisation de machettes et de gourdins pour s’approprier illégalement les terres d’autrui. Face à cette situation, il est impératif que les autorités togolaises prennent des mesures fermes pour mettre fin à ces pratiques illicites et garantir les droits fonciers de tous les citoyens.

 

Le contexte des litiges fonciers au Togo :

Le Togo est un pays où l’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie et la vie des communautés. Cependant, la demande croissante en terres agricoles, combinée à une réglementation foncière souvent complexe et ambiguë, a créé un terreau fertile pour les litiges fonciers. De nombreux acteurs malveillants en ont profité pour s’organiser en bandes de malfaiteurs et usurper les terres des propriétaires légitimes.

Les membres de cette bande agissent en toute impunité, profitant de la faiblesse des institutions judiciaires et de l’absence de mesures strictes pour les arrêter. Ils opèrent même en plein jour, sans craindre d’être appréhendés par les forces de l’ordre. Leurs victimes, souvent démunies et sans personne pour les défendre, se retrouvent à la merci de ces criminels sans scrupules.

 

Au Togo, le phénomène de « Gros bras » (bande malfaiteur) a pris de l’ampleur et continue de faire des victimes. Le Général Yark Damehame a été interrogé sur le sujet en 2021 sur les plateaux de « New World TV », la réponse a été : « Les gros bras, c’est des voyous ».

D’emblée, l’ex ministre en charge de la Sécurité et de la Protection civile a vigoureusement condamné ce phénomène. Il précise que ces individus qui se prennent pour des caïds et sèment la terreur dans certaines localités, ne sont que des « voyous ».

 

Et d’ajouter : « Je suis formel. S’il y a des agents de police qui se font accompagner par des gros bras, c’est qu’ils ont raté leur mission. Il ne faut pas mélanger le légal et l’illégal. Il ne faut encourager ce banditisme ».

 

Nous nous posons cette question, si ces bandes malfaiteurs opèrent encore au Togo avec machettes et gourdins en mains, c’est la faute à qui ?

En outre, la complicité de certains juges dans ces activités illicites aggrave la situation. Ces magistrats corrompus ferment les yeux sur les actes criminels perpétrés par cette bande, garantissant ainsi son impunité. Cette collusion entre les criminels et le système judiciaire suscité la colère et la frustration parmi les citoyens, qui se sentent abandonnés et désarmés face à cette injustice flagrante selon les dires de ces malfaiteurs.

 

Il est impératif que les autorités togolaises prennent des mesures immédiates pour mettre un terme à ces agissements criminels. Les forces de l’ordre doivent renforcer leur présence dans les régions touchées et traquer les membres de cette bande pour les traduire devant la justice. De plus, des enquêtes approfondies sur la corruption au sein du système judiciaire doivent être menées, et les juges complices doivent être punis avec la plus grande sévérité.

 
 

La résolution du problème :

Face à cette situation préoccupante, il est indispensable que le gouvernement togolais prenne des mesures vigoureuses pour résoudre les litiges fonciers et réprimer les activités des bandes de malfaiteurs. Voici quelques actions possibles qui pourraient être mises en œuvre :

  1. Renforcement des institutions : Il est primordial de renforcer les institutions en charge de la gestion foncière au Togo. Cela inclut la mise en place de procédures claires et transparentes pour l’enregistrement des terres, ainsi que la formation des agents chargés de l’administration foncière.
  2. Sensibilisation et éducation : Il faut informer et sensibiliser la population sur les droits fonciers et les mécanismes légaux de résolution des litiges. Des campagnes de sensibilisation doivent être menées pour expliquer les conséquences néfastes des usurpations foncières et encourager les citoyens à signaler ces cas aux autorités compétentes.
  3. Il est également crucial de sensibiliser et de soutenir les victimes de ces actes criminels. Des programmes d’assistance juridique et de protection sociale doivent être mis en place pour les aider à défendre leurs droits et à se reconstruire après avoir subi de telles injustices.
  4. Application stricte de la loi : Les autorités togolaises doivent veiller à l’application stricte de la loi en matière de litiges fonciers. Cela implique l’arrestation et la poursuite judiciaire des individus impliqués dans des activités illicites, ainsi que la restitution des terres aux propriétaires légitimes.
  5. Médiation et résolution alternative des conflits : La mise en place de mécanismes de médiation et de résolution alternative des conflits peut contribuer à résoudre les litiges fonciers de manière plus rapide et équitable. Des tribunaux spécialisés dans les affaires foncières pourraient être créés pour faciliter cette démarche.
  6. Coopération internationale : Le Togo peut également bénéficier de l’assistance et de l’expertise d’organisations internationales spécialisées dans la résolution des litiges fonciers. La coopération avec ces partenaires peut contribuer au renforcement des capacités institutionnelles et à l’adoption de bonnes pratiques dans la gestion foncière.

La résolution du problème des litiges fonciers au Togo nécessite une approche globale et systématique. Les mesures proposées, telles que le renforcement des institutions, la sensibilisation, l’application stricte de la loi, la médiation et la coopération internationale, doivent être mises en œuvre de manière coordonnée et durable.

Il est essentiel de garantir les droits fonciers de tous les citoyens togolais et de mettre fin aux activités des associations de malfaiteurs et des usurpateurs de terrains qui opèrent impunément dans le pays.

Ce dimanche 17 et lundi 18 décembre 2023, ces bandes malfaiteurs et usurpateurs de terrain refont surface à Agoè Vakpossito avec des machettes et gourdins en mains pour faire des opérations (vole de terrain).

Selon nos informations, l’un de ceux qui avaient fait leur apparition sur le terrain à Agoè Vakpossito est actuellement en garde-vue.

Le mois passé, l’un de la bande a été arrêté et relâché sous contrôle judiciaire, dévoile le mode d’opération de la bande et a cité des noms.

Affaire à suivre…

Avec miadebenouletogowebtv