Le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, avait entendu axer son énième mandat sur le volet social. Mais plus les jours de ce mandat s’égrènent, plus la situation sociale des Togolais devient délétère.
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On se rappelle qu’aux termes de la présidentielle de 2020 au Togo, le président candidat Faure Gnassingbé avait été déclaré vainqueur à plus de 70% des suffrages exprimés. Celui-ci avait promis mettre un accent particulier sur l’amélioration des conditions de vie des populations dans le pays. On peut faire semblant de penser que c’est ce projet qui a amené les Togolais à lui accorder leur confiance, même si ces élections étaient émaillées de fraudes graves.
Cependant, l’exercice par Faure Gnassingbé du mandat confié à sa personne est aux antipodes du volet social. Le mandat social suppose que les Togolais puissent satisfaire leurs besoins les plus basiques : alimentation, santé, logement et sécurité. Or voici plus de deux ans déjà que ce mandat est exercé sans que les Togolais ne puissent afficher une amélioration de leur condition de vie. Tout au contraire, les choses vont de mal en pire. Le système sanitaire demeure vétuste et les centres hospitaliers publics n’ont connu aucune amélioration, excepté le CHR de Kégué dont la rénovation partielle a été imposée par le Covid-19.
Le coût de la vie est devenu extrêmement excessif. Les prix des produits de première nécessité grimpent en flèche. Il n’y a aucun projet de logements sociaux pour contrer la position dominante des propriétaires d’immeubles privés qui fixent abusivement le prix des loyers dans les baux. C’est durant ce mandat social que des centaines d’enseignants se retrouvent à la rue pour insubordination. C’est durant ce mandat social que le super sans plomb est passé de moins de 500 F à 700F CFA. Et les exemples sont légions !
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Certes, Faure Gnassingbé et son gouvernement ne sont pas inactifs. Mais il est constant que ce gouvernement est plus réactif qu’actif. Faure Gnassingbé et son gouvernement semblent être à court d’idées pour anticiper les aléas économiques internationaux menés par des bouleversements géopolitiques. Les Togolais ne voient aucun sacrifice de la part de leurs dirigeants pour inverser véritablement la courbe ascendante du coût de la vie sur le territoire.
Le mandat social de Faure Gnassingbé est en pleine compromission. Il est souvent reproché aux électeurs en Afrique de moins s’intéresser aux programmes de société lors des rendez-vous électoraux qu’à la personne des candidats eux-mêmes. Cela peut être expliqué non seulement par un déficit de culture politique efficace, mais aussi par la lassitude de voir les candidats élus ne jamais tenir leurs promesses de campagne. Ailleurs, quand on sait que la gouvernance est évaluée et sanctionnée dans les urnes, on fait des sacrifices pour tenir ses promesses de campagne.
Barth K.
Source : iciLome