Depuis mardi 10 mai, les Togolais déboursent davantage pour payer le carburant à la pompe. Le gouvernement a augmenté les prix : essence sans plomb, gasoil, pétrole lampant et mélange temps, tous ont connu une augmentation comprise entre 30 et 55 francs CFA.
À la station d’essence d’Oando Agoe Sogbossito où chaque matin les élèves enfourchent les motos pour l’école. Un conducteur vient de finir de discuter le prix de la course avec son client : « Sincèrement, ça ne va pas. Avant, c’était à 450 francs CFA, c’est monté à 600 et maintenant à 625. Ça ne va pas. Je ne sais pas comment ils nous voient dans ce pays. Nous sommes des zémidjan (moto-taxi), c’est avec ça que nous vivons. Nous sommes des diplômés, mais comme il n’y a rien, on vient se débrouiller avec les motos. Le pire encore est qu’ils augmentent le carburant, mais les clients ne le savent pas ».
« Une augmentation de trop »
Non loin de là, le mécanicien de deux roues qui officie vient d’avoir la nouvelle de la hausse : « Moi, je suis mécanicien. Aujourd’hui, on dit à 625 francs. Nous sommes fatigués. Ils n’ont qu’à nous aider, nous aider à trouver de quoi manger. Sinon, ça ne va pas ».
« C’est une augmentation de trop, affirme le président du Mouvement Martin Luther King (MMLK), le pasteur Edoh Komi. Ses conséquences vont renforcer la cherté de la vie et diluer les mesures gouvernementales pour limiter l’inflation ».
Le gouvernement, lui, parle d’ajustement de prix et ne justifie pas la hausse des prix pétroliers à l’international, une évolution continue du cours du dollar. La dernière augmentation des prix à la pompe avait eu lieu il y a environ 45 jours. Après quoi, le gouvernement togolais avait pris quatre mesures pour atténuer la flambée des prix dans le pays