S’il y a un secteur où la collecte des données semble parfois très difficile en Afrique subsaharienne, c’est bien celui du marché du travail. L’une des explications de cette réalité c’est que l’essentiel de ce secteur baigne dans l’informel.
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En outre, l’autre particularité du marché du travail dans la région, c’est la précarité ou la vulnérabilité qui caractérise les emplois qui y sont créés.
Ainsi, l’indicateur des emplois vulnérables élaboré par l’Organisation internationale du travail (OIT) permet d’appréhender la proportion de ce type d’emploi. Il est obtenu en faisant la somme des travailleurs à leur propre compte et des travailleurs familiaux sur l’effectif total de tous les travailleurs.
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L’analyse de la qualité des emplois dans l’UEMOA au regard de cet indicateur permet de faire ressortir que plus de 80% des emplois disponibles en 2018 dans l’espace sont vulnérables ou encore précaires, selon les derniers chiffres publiés par l’OCDE.
En d’autres termes, cette situation traduit le fait que la plupart des emplois disponibles dans la zone UEMOA ne dégagent pas une rémunération nécessaire pour permettre à ceux qui l’exercent de vivre de manière décente.
A l’échelle de chaque pays membre, la situation n’est pas également reluisante, le pourcentage d’emploi vulnérable oscillant entre 64,9% (Sénégal) et 93,7% (Niger).
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Ce taux est ressorti à 71,5% en Côte d’Ivoire, contre 75,9% pour la Guinée-Bissau. Au-delà du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée-Bissau, le pourcentage d’emploi vulnérable observé dans les cinq autres pays est supérieur à 80%.
Sika Finance
