« L’histoire montre facilement qu’un peuple, tant qu’il ne possède pas des sentiments communs, des intérêts identiques, des croyances semblables, ne constitue qu’une poussière d’individus, sans cohésion, sans durée et sans force » (Gustave Le Bon)
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Manifestement, les Togolais sont condamnés à souffrir sous le régime de Faure Gnassingbé. Et pour très longtemps. Déjà la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 qui sévit depuis plus de deux ans avec ses nombreuses conséquences et le conflit russo-ukrainien ont fait fortement dégrader les conditions économiques des populations. Alors qu’ailleurs, les pouvoirs publics prennent des mesures hardies pour soulager leurs concitoyens, au Togo par contre, le régime n’a de cesse d’appauvrir et de rendre misérables les Togolais. En deux ans, le gouvernement a augmenté à trois reprises, dans un contexte de crise économique et de vie chère, les prix des produits pétroliers dont la dernière hausse remonte à lundi.
L’augmentation des prix du carburant entraine de facto la flambée des denrées alimentaires courantes et les coûts de transport. Parallèlement, de façon constante, le régime multiplie des mesures assassines, notamment diverses taxes qui entrainent elles aussi l’augmentation exorbitante des prix des produits de première nécessité. Les populations sont de fait circonscrites dans un cercle infernal d’augmentations des prix à la fois des produits pétroliers et des produits de consommation courante.
Avec la nouvelle hausse des prix à la pompe, Faure Gnassingbé fait payer très cher aux Togolais les mesurettes qu’il avait prises le 27 avril dernier à l’occasion de la célébration de la fête de l’indépendance. Ce que le régime concède par la main droite, il le reprend immédiatement par la main gauche. Ce qui fait dire à certains qu’« au Togo, les populations remplissent le panier par le haut au prix d’efforts inlassables, tandis que des profiteurs, – cette minorité décriée par le président lui-même -, siphonnent le panier par le bas ».
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Les Togolais, compte tenu de leurs revenus et pouvoirs d’achat très faibles, sont très loin de pouvoir supporter les conséquences de telles hausses et la panoplie d’impositions sans grincer des dents. Curieusement, depuis des lustres, les salaires n’ont jamais évolué. Idem pour le SMIG qui est resté statique à 35.000 FCFA, l’un des plus bas dans la région ouest-africaine.
C’est plus une certitude aujourd’hui, il règne un grand malaise social. L’écrasante majorité des ménages togolais qui vivent sous le seuil de pauvreté ne peuvent supporter la flambée vertigineuse des prix des denrées sur le marché. Mais Faure Gnassingbé et ses apparatchiks ont opté pour une curieuse solution contre le phénomène de la vie chère en augmentant les prix des produits pétroliers. Plus curieux encore, ils maintiennent toujours les frontières terrestres fermées. La gabegie, les malversations, les détournements des deniers publics, la corruption continuent de fleurir de plus belle dans les plates-bandes du sérail.
Quand on voit les efforts faits dans le voisinage, notamment au Ghana où Nana Akufo-Addo et les ministres ont réduit leur train de vie, et au Bénin où le gouvernement de Patrice Talon a réévalué le SMIG ainsi que le salaire, on a le sentiment qu’au Togo, le bien-être des populations est le cadet des soucis des gouvernants.
Comme les Togolais demeurent abouliques, dans quelques semaines ou mois, le pouvoir va encore augmenter les prix du carburant, convaincus que quoi qu’il arrive, ils ne réagiront pas. Comme le dit Joseph de Maistre, chaque nation a le gouvernement qu’il mérite. Et les Togolais méritent le leur.
Avec Liberté Togo