Que cachent les braquages répétitifs à Lomé ?

La question de braquages à mains armées devient très récurrente ces dernières semaines. Les réseaux des braqueurs opèrent ces derniers temps un peu partout sur l’ensemble du territoire national avec des sommes d’argent importantes emportées, faisant au passage des morts et des blessés graves.

Une situation qui doit remet en cause le dispositif de sécurité mis en place par les autorités togolaises et sème la panique au sein des populations et donne les maux de tête aux autorités togolaises en charge de la sécurité intérieure du pays.

 

Autrefois épargné de ce vilain phénomène, les Togolais se doivent de rester désormais vigilants où qu’ils se trouvent. Que ce soit dans les quartiers périphériques de la ville de Lomé ou dans les  localités à l’intérieur du pays, les braqueurs opèrent ces derniers avec au bout plusieurs victimes directes ou collatérales.

 

A Kpogan, Adidogomé, Kpota, Baguida, Cinkassé ou Dapaong, les malfrats sont finalement présents partout sur le territoire national avec des armes lourdes à la main.

 

Ces cas de braquage qui deviennent de plus en plus récurrents font trop de victimes au point où la situation créé la peur au sein des paisibles populations.

 

A chaque opération de braquage, on dénombre presque toujours une ou plusieurs victimes. Si la victime a la chance de demeurer en vie après l’opération, elle se retrouve tout de même dépouillée de ses biens.

 

 

Même si par endroit, la gendarmerie ou la police parvient à mettre la main sur les auteurs, il est aussi fréquent que ces malfaiteurs échappent aux forces de l’ordre. L’on sait que les braquages ne sont pas l’apanage du Togo. Au contraire, les cas de vols à mains armées sont aussi signalés un peu partout dans la sous région et même dans plusieurs pays au monde.

 

Ce qui devient assez préoccupant, c’est les modes opératoires et la récurrence des opérations mais aussi et surtout les armes utilisées.

 

 

Il y a quelques années, il était très rare d’entendre parler des cas de vols à mains armées dans notre pays. Les Togolais avaient plutôt l’habitude de regarder ces scènes horribles dans les fils hollywoodiens avec morts d’hommes.

Mais au cours de cette dernière décennie, ce qui était presque une vue de l’esprit pour la majeure partie des compatriotes a pris la tendance de devenir une réalité.

Presque au cours de chaque mois, ou chaque trimestre, les services de sécurité signalent plusieurs cas de braquages. Et l’on assiste à une récurrence du phénomène dans presque tous les coins du pays.

 

 

 

Aussi, ce qui étonne plus d’un c’est le mode opératoire de ces réseaux de gangs Souvent, lorsque les malfrats sont mis aux arrêts par les forces de l’ordre, et qu’ils sont interrogés sur les manières de procéder, l’on remarque que les modes opératoires sont presque similaires avec usage de motos.

L’autre aspect qui choque la conscience collective, c’est bien les armes de guerre utilisées. La police après l’interpellation des malfrats, présente souvent les fusils AK47 ou les kalachnikovs avec leurs munitions.

Or, ces armes sont des armes lourdes et ne sont manipulés que par des corps d’élite de l’armée ou utilisées que dans des conflits armés par des militaires ou des forces de défense ou de sécurité.

La question qui revient souvent sur les lèvres est de savoir qui sont au juste ces malfrats pour détenir ces genres de fusils sans que les services de renseignements togolais très réputés pour leur professionnalisme et leurs compétences, ne parviennent pas à les démanteler.

 

 

Le Togo est un pays connu pour sa stabilité et réputé sur le continent pour sa capacité légendaire à maintenir la paix sur son territoire. Il va falloir alors que les autorités en charge de la sécurité du pays réfléchissent sérieusement à revoir leur plan de surveillance et de maillage du territoire mais aussi et surtout leur stratégie d’intervention en cas d’alerte sur un cas de braquage.

 

Car, les réseaux des braqueurs continueront par opérer lorsqu’ils auront l’impression d’être sur un territoire conquis où ils peuvent opérer leurs basses besognes et s’évader dans la nature, quitte à revenir un autre jour pour d’autres opérations.

 

Pour rappel, lors du dernier cas de braquage survenu la semaine dernière, les gangs ont opéré effectué l’opération depuis Assivito et ont réussi à s’en fuir jusqu’à arriver au niveau de Bè Kpota sans être arrêtés, tirant d’ailleurs sur de pauvres citoyens qui étaient de passage.

 

Echos du Pays