Le phénomène de la vie chère préoccupe les populations qui ne cessent de « tirer la queue par le diable ». Surtout le prix du gaz butane qui est prohibitif au Togo, soit deux fois plus élevé que dans les pays voisins.
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Pour rappel, le prix de la bouteille de gaz est à 3500 FCFA au Bénin, 2000 FCFA en Côte d’Ivoire, 2000 FCFA au Burkina Faso, 3000 FCFA au Niger. Au Togo, le prix atteint une hausse record de 5370 FCFA. Face au tollé suscité par cette mesure impopulaire, le gouvernement a fait un rétropédalage pour ramener le gaz à 4740 FCFA. Un tarif qui n’est toujours pas à la portée de toutes les bourses, surtout avecun SMIG squelettique de 35.000 FCFA.
Le comble, le gaz comme on peut le voir, est moins cher comme la viande du phacochère dans les pays de l’hinterland, le Burkina Faso et le Niger qu’au Togo, un pays côtier dispensé des droits de douane. Comment cela s’explique-t-il ? Pourquoi le gaz est deux fois moins cher dans ces pays ? Où s’approvisionnent-ils ? Pourquoi le Togo ne fait-il pas autant ? Ces pays ne sont-ils pas touchés par le Covid-19, le conflit ukrainien et la crise du terrorisme, la flèche du 3C comme le dit ministre ?
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Le débat a été porté au parlement lors de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année à Kara et la question a été posée au ministre du Commerce. Qui a passé plusieurs minutes à faire de l’esprit. En toute sincérité, on n’a pu rien retenir après sa longue explication. Ce qui fait dire à certains internautes qu’il ne maîtrise rien et qu’il peine à convaincre. Ses argumentaires étaient approximatifs et on pouvait aisément deviner, à travers son regard, sa voix et son attitude que lui-même n’était guère convaincu de ce qu’il disait.
La réalité dans cette affaire de gaz qu’on ne nous dit pas, c’est que la plupart des actionnaires de Togogaz, la société qui a le monopole des importations au Togo, sont des barons du régime très gourmands. La hausse du prix du gaz leur permet de réaliser d’énormes bénéfices. Depuis bientôt 60 ans, ils ont mangé avec le père et ils continuent de manger avec le fils. Mais comme des tonneaux des Danaïdes, ils ne jamais rassasiés. C’est sur le dos des pauvres populations qu’ils veulent réaliser des bénéfices. Allons-y seulement !
Avec Liberté