Qui est « Boss H », le redoutable chef de gang qui fait la loi dans les ghéttos de Bè?

Le personnage est discret, gentil, très accessible pour ses proches…Et pourtant, il est à la tête d’un des plus puissants gangs qui font la loi à Bè, quartier populaire à l’Est de Lomé la capitale togolaise. Dans sa parution No 125, Focus Infos qui a consacré une enquête aux ghéttos de Bè, dresse le portrait de ce redoutable chef de gang. Extrait…

 

 

(…) C’est une personne dont le nom nous a été plusieurs fois cité, durant nos enquêtes. Nous le nommerons ici, monsieur « H ». De nombreuses sources concordantes nous le décriront comme informateur principale de la Direction Générale de la Police Nationale, informations que nos tentatives ne nous permettront pas de vérifier.
Un titre que réclamerait également ce dernier. Nous finirons par le rencontrer deux fois. La première, en novembre 2014, pour une demande d’achat de la méta-amphétamine, une drogue rare à Lomé. Notre seconde rencontre eut lieu à son domicile lors des festivités de fin d’année.

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L’homme de taille moyenne, environ 1m 65, au gabarit imposant et à l’allure calme, a tout pour vivre heureux. Style vestimentaire de classe, un téléphone portable de luxe dernière génération en main, il a été très hospitalier. Nous sollicitons donc son intervention pour retrouver, un prétendu téléphone portable qui nous venait juste d’être volé.

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Après des coups de fil, qui ne permettront jamais de retrouver les traces du téléphone que nous n’avons pas perdu, un de ses deux collaborateurs fit une déclaration grave, « tous les enfants du boss affirment n’avoir pas opéré aujourd’hui au lieu ou vous venez de faire allusion. Néanmoins, si les jeunes d’autres gangs proposent comme d’habitude, ce portable au boss pour liquidation, il vous fera signe » promettra t-il. Il enchainera que le boss « H » a deux boutiques de vente de téléphone portable.

 

 

A l’instar de ce chef de gang, on nous désignera trois (3) autres puissants receleurs. Malheureusement, on ne nous fera jamais visiter ces boutiques. Pourtant, de 4h à 7h du matin durant le mois de novembre, puis autour de 20h45 durant celui de décembre, nous avons visité trois marchés clandestins dédiés à la vente des objets volés.
Le premier se tient derrière quelques constructions inachevées, juste devant le palais royal. Le second, dans la rue séparant le quartier Agodo de celui de Dangbluipé. Mais le plus dense a lieu sur une place publique, derrière le côté ouest du palais. Téléphones, colliers et boucles d’oreilles, sacs à main, porte- monnaie, des boites de conserves, produits de beauté et bien d’autres objets se liquident à des prix très inférieurs à leur valeur réelle.

 

Lire l’intégralité de la grande enquête de Focus Infos