Réforme constitutionnelle au Togo: Lettre ouverte de 47 universitaires à Faure Gnassingbé

Des enseignants chercheurs de l’Université de Lomé ont pris la plume pour adresser une lettre ouverte au président Faure Gnassingbé, datée du mardi 9 avril 2034, exprimant leurs préoccupations concernant la récente révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale togolaise le 25 mars 2024. Cette réforme marque un tournant majeur dans l’histoire politique du pays, en instaurant une cinquième République caractérisée par un régime parlementaire.

 

 

Parmi les signataires de cette lettre ouverte figure Nicoue Broohm, ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que d’autres universitaires éminents de l’Université de Lomé. Ils expriment leur profonde préoccupation quant à la démarche de révision constitutionnelle entreprise par l’Assemblée nationale, qu’ils qualifient de « coup d’État ».

Pour ces universitaires, la révision constitutionnelle en question est jugée inopportune, surtout dans le contexte actuel où le peuple togolais est engagé dans le processus électoral pour élire une nouvelle Assemblée nationale et désigner ses élus régionaux. Ils estiment que cette initiative risque de semer les germes d’une crise sociale aux conséquences imprévisibles, remettant en question la légitimité et la stabilité du système politique togolais.

 

De plus, les signataires soulignent que selon les principes démocratiques et constitutionnels, l’Assemblée nationale ne devrait pas adopter une nouvelle Constitution pendant son mandat ordinaire ni pendant un éventuel prolongement de celui-ci. Cette démarche est perçue comme une violation des normes démocratiques et un affront à la volonté du peuple togolais.

Cette lettre ouverte témoigne de la préoccupation croissante au sein de la société civile et des milieux universitaires quant aux implications de la révision constitutionnelle sur la démocratie et la stabilité politique au Togo. Les enseignants chercheurs espèrent ainsi attirer l’attention du président Faure Gnassingbé sur ces enjeux cruciaux et encourager un dialogue constructif pour trouver des solutions équilibrées et respectueuses des principes démocratiques.