Rencontre avec Macron : ambiance compliquée pour le Prince de Pya

 

 

 

 

Elle a été annoncée d’abord pour début mars. Mais repoussée, ensuite, plus tard. Ce, au motif de contraintes d’agenda. Mais entre langage diplomatique et suppositions, l’évolution de l’actualité semble véritablement hypothéquer la visite, à Paris, du Prince de Pya.

 

 

 

 

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En effet, dans un courrier en date du 15 février dernier, une dizaine de mouvements et associations togolais interpellent Emmanuel Macron sur les violations des droits humains, les exactions et toute sorte de d’écarts avec les principes élémentaires en démocratie en cours au Togo.

 
 
 
 

De façon spécifique, l’Alcades, l’Apvt, l’Asvitto, le Gcd, le Glob, le Fdp, la Ltdh, le Mcm, le Mjs, le Seet et l’Ujdeb étalent, détails à l’appui, ce qu’il convient d’appeler les dérives autocratiques du pouvoir de Lomé.

Lesquelles dérives, énumèrent-ils, vont de la torture au musellement de la presse en passant par les arrestations des responsables politiques et syndicaux et la mise en péril des libertés de réunion et de manifestation. Dans cette lettre, les 11 organisations de la Société civile (Osc) togolaise dressent un tableau objectif et non complaisant de la situation politique et des droits de l’Homme au Togo et saisissent, par conséquent, l’Élysée en guise de plaidoirie.

 

 

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Déjà en pointillés, comme nous l’écrivions dans nos précédentes parutions, les chances de cette visite annoncée de Faure à l’Élysée, s’amenuisent de plus en plus avec les nouveaux éléments qui s’accumulent depuis quelques jours. Au-delà du très curieux rebondissement de l’affaire contre laquelle râle depuis un temps des mercenaires de tout acabit auprès de l’opinion, vient s’ajouter la récente plainte de Agbeyome Kodjo contre Rfi, au sujet de la non authenticité de la lettre de félicitation de Macron à Faure, a plus que jamais du plomb dans l’aile.

Qui ne dit rien consent, dit-on. En choisissant de garder le silence sur le sujet, Paris atteste, sans le dire, les faits.  Il vient s’y ajouter la dernière lettre transmise par les osc au jeune président français sur ce que le prince a fait des libertés publiques et politiques dans son pays à ce jour. Une façon de rappeler à Macron à mieux connaitre celui qu’il s’apprête à accueillir quelqu’un n’a d’ailleurs jamais gobé. Du moins à en croire ses déclarations fin 2018 sur le président togolais.

 

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Croyant se voir dérouler le tapis rouge en s’imposant un calme de cimetière sur le plan national au prix  de musèlement des partis politiques de l’opposition et de la presse critique, l’héritier du trône de Lomé 2 est loin de sortir de l’auberge. Au contraire, il se voit invité à passer des nuits bien blanches, par l’œuvre courageuse de la société civile qui reste, aujourd’hui, la seule alternative et le seul espoir pour l’aboutissement de la lutte démocratique au Togo.

Programmée puis repoussée, selon les dernières indiscrétions, au 1er avril, cette dernier report un vrai poisson d’avril. L’on se demande finalement si l’Élysée de Macron qui a toujours traité de loin le régime du Prince déroulera le tapis pour le jeune doyen de l’Afrique d l’ouest.

 

 

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