Renversé par un coup d’Etat le 30 septembre après huit mois d’exercice du pouvoir, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, devenu ex-Président du Faso, séjourne depuis dimanche dans la capitale togolaise en provenance de Ouagadougou. Les autorités togolaises ont confirmé la présence sur le territoire togolais de l’ex-homme fort du Faso. Pourquoi le choix du Togo ?
Que des hypothèses pour répondre à cette question mais il faut tout simplement dire que ce n’est pas la première fois qu’un chef d’Etat déchu de son pouvoir choisit la capitale togolaise comme première destination. L’arrivée à Lomé du désormais ex-président de la junte au pouvoir au Faso nous rappelle bien de souvenirs.
Chassé du pouvoir par une rébellion conduite en 1996 par Laurent Désiré Kabila, le Maréchal Mobutu Sessé Séko après 32 ans de règne quitte dans une débandade totale Gbadolité son village assiégé par les rebelles. Il prend le chemin de l’exil le 16 mai 1997. Le maréchal malade pose d’abord ses valises dans la capitale togolaise avant de rejoindre définitivement Rabat au Maroc où il mourut le 7 septembre 1997.
Parmi les chefs d’Etat ayant trouvé refuge à Lomé après leur chute on peut citer Henri Konan Bédié. Celui qui a dirigé la Côte d’ivoire entre 1993 et 1999 perd le pouvoir à l’issue d’un putsch perpétré par un certain Général Robert Guei. A l’issue de ce putsch, le Président Bédié cède le pouvoir et prend sous une escorte de l’armée française, la direction de Lomé pour un exil qui aura duré quelques mois.
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Les Togolais se souviennent sans doute de Ange Felix Patasse. L’ex-Président centrafricain aura passé de nombreuses années au Togo. Chassé du pouvoir en 2003 par François Bozizé, celui que les Togolais appelaient affectueusement « beau-fils » pour avoir épousé une togolaise, choisit l’exil togolais pour préparer son retour sur la scène politique dans son pays la Centrafrique en 2010.
Au-delà des chefs d’Etat, de nombreux hommes politiques en difficulté dans leur pays ont trouvé asile au Togo. Les faits et évènements se répétant, on est bien tenté de dire que le Togo est une terre d’accueil pour les présidents renversés par des coups d’Etat.
Avec Le Libéral
