Les autorités togolaises viennent encore une fois cette année d’augmenter les prix des carburants, excessivement.12% d’augmentation pour le super qui passe à 700 francs cfa et pas moins de 27,4% pour le Gas-oil qui passe à 1083 francs cfa.
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Le corollaire de l’augmentation du prix des carburants est une hausse inéluctable des prix des produits de première nécessité. Alors que les prix des produits alimentaires sont déjà hors de portée de la majorité des familles. Le coût excessif des produits de base, exerce une très grande pression sur la population, à la limite du supportable.
Outre la pression sur le panier de la ménagère, la population est acculée par la pression exercée par les terroristes. Depuis novembre 2021, les Togolais vivent dans la peur de la violence terroriste. Trois attaques meurtrières en quelques mois, dont la dernière a traumatisé la population de l’extrême Nord. Les victimes ayant été exterminées à l’arme blanche, pratiquement dans leur sommeil.
Les gens commencent à fuir leur lieu d’habitation et ils délaissent leurs champs. On compte les premiers déplacés à l’intérieur du pays. L’abandon de leurs travaux champêtres est le prélude à une baisse de la production dans les mois qui viennent. Une autre source de pénurie des produits et d’aggravation de la hausse des prix.
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A la conjonction de ces deux pressions, s’ajoute aussi la pression politique exercée par la privation de jouissance de libertés dont les Togolais sont victimes. En empêchant les forces démocratiques, les partis d’opposition et la société civile, d’exercer leurs droits constitutionnels de liberté de réunion et d’expression, les autorités togolaises sont auteurs d’une pression psychologique qui fragilise les citoyens et qui menace la cohésion sociale.
La conjugaison de toutes ces pressions, celles des prix, du terrorisme et de la politique est de nature à conduire à une explosion sociale.
Le phénomène est bien connu en physique. Quand la pression monte trop de manière incontrôlée, c’est l’explosion qui se produit. C’est pourquoi les cocotes-minutes ont une soupape de régulation.
Hors, la population togolaise n’a actuellement pas de soupape et la pression ne cesse de monter.
Les pays de la sous-région qui sont soumis à la pression terroriste n’ont pas échappé aux turbulences politiques. Alors que le Togo est structurellement encore plus fragile politiquement que le Mali, ou que le Burkina ne l’étaient.
Les autorités togolaises, vont-elles avoir la clairvoyance et l’anticipation nécessaire pour désamorcer ce qui se profile à l’horizon comme une situation inéluctable ? Il faut l’espérer.
Gamesu
#Dictature Démocratie #Liberté#Terrorisme