Coronavirus : quand Sokodé et Tchamba paient le prix fort d’une politique d’usure

 

 

 

 

Sokode, Tchamba, Bafilo, le comportement des populations est synonyme de l’usure d’un pouvoir cinquantenaire. Dans ces zones, c’est la guerre d’usure entre, d’une part les populations et leurs décideurs locaux et d’autres part, l’autorité centrale, la dictature et ses sbires. 

Le récent bouclage de certains villages d’Assoli est voulu et entretenu par Faure Gnassingbé lui-même, par le truchement d’un hideux préfet en déphasage avec les intérêts des populations. Ceci, pour des motifs beaucoup plus politiques que médicaux. Le bouclage y est finalement levé le lundi dernier. Les populations de Soudou, Gandes et Kolo ont payé le prix fort, elles ont passé la Tabaski en brousse, elles ont reçu de sauvages visites militaires du camp rouge de kara qui cassent tout sur leur passage. Mais cette histoire de « Mlle Corona » qui a fait bouclé la zone était un faux fuyant, Faure Gnassingbé  »Himself » avait sa main dernière et c’est pourquoi le préfet en était au sommet de sa hargne contre les vaillantes populations qu’il cherchait depuis. Ministres, députés et autres, personne ne pouvait contrarier ce préfet qui se sert désormais de Kara comme bras armée contre sa population.

 

 

 

Si la politique a donc bouclé Assoli, l’actuel bouclage de Sokode est bel et bien médical. Le virus est menaçant, il est partout avec ses pieds et ses oreilles. Tchamba et Sokode traversent une mauvaise passe socio-médicale. Sauf que personne n’y croit et quand un habitant porte un masque, l’opinion publique le prend pour un extra-terrestre. Pour les populations, les discours d’alertes sont plus politiques que sanitaires. Des jeunes se partagent des bouffées de chicha dangereusement en vogue, les tasses d’Ataya, la distanciation est un vain mot. Et pourtant, le virus est bien présent, ABI-ALFA Izotou vous le dit sur sa page ici. Dans les pires moments d’ exactions et montages politiques contre Sokode, aucun journaliste, même les fils et filles de Sokode qui sont de la presse écrite, n’a pu prendre le risque de dénoncer ce que nous avions dénoncé. Si hier il y a eu montages pour boucler cette zone à des fins politiques, aujourd’hui le virus est réel et les populations doivent savoir raison garder.

 

 

C’est vrais, le chien ne change pas sa façon de s’asseoir, la dictature vit de la ruse et du mensonge. Le comportement réfractaire des populations est parfaitement compréhensible. Sokode est une ville cobaye sur laquelle la monarchie a expérimenté les pires atrocités de son règne devant des cadres ou complices ou lâches. Au coeur de la crise, quand des officiers choisissent dans les camps des militaires criminels pour aller passer de maison en maison afin de réprimer à Sokode, Bafilo, Tchamba ou Mango, on les avertissait: que celui d’entre vous qui ne peut pas voir mourir un nourrisson, un vieillard, achever un malades ou infliger les pires atrocités sur un être humain ne s’inscrive pas pour la mission. C’est ainsi que des bourreaux sans coeur sont choisis pour être envoyés en purges ethnico-religieuses dans ces milieux tem, tchamba, tchokossi et musulmans. Les actuelles populations de ces localités ne sont que les survivants d’une répression qui n’a pas joué son dernier disque. Des malades, des vieillards y sont morts achevés par l’armée, des femmes à terme ont fait les frais, des corps sans vie ont pourri dans les brousses périphériques pendant l’exil forcé où d’honnêtes gens devraient se cacher de la mort et de la chicote distribuées à coeur joie. Donc, une telle population ne peut pas croire que le même régime peut les vouloir du bien au point de boucler leur zone pour arrêter un virus, soit-il à un stade pandémique.

 

 

 

D’ailleurs, pour un rien Sokode est devenu depuis longtemps un siège militaire sur font d’exactions. C’est normal qu’on ne croit pas que le sorcier d’hier puisse être l’ange d’aujourd’hui qui avertit et sensibilise quand on se rappelle les montages et tâtonnements qui ont accompagné l’entrée du virus dans ces zones par le truchement d’un réseau rastafari.

 

 

Actuellement, Sokodé, mais surtout Tchamba saigne du virus. Même les sphères décisionnelles n’y échappent pas. La dame préfet Titikpina de Tchamba, du haut de son arrogance, sa cupidité, son manque d’égard aux autres cadres d’Unir et sa méchanceté contre les populations, vient d’être remplacée hier nuit. Monsieur Issaka Laguébandé, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en géographie, est nommé préfet, peut-on lire dans l’article 1er du décret n°2020-067/PR rendu public ce jeudi 27 août 2020. Il remplace Dam Titikpina, pour cause: toute puissante et aux allures de son parent Général qui a fait sa promotion, dans le cadre des dons humanitaires de la récente Tabaski, dame préfet a instauré une taxe de 17000 FCfa sur chaque boeuf offert par une ONG internationale turque qui aide les démunis à faire la fête. Chaque bénéficiaire devrait verser à l’incontestable préfet une somme de 17000 FCFA avant de prendre son Cadeau de fête aux mains des donateurs, or par le passé, c’était pas le cas. L’affaire a fait scandale et l’inoxydable Imam Hassan Mollah de Sokode a dénoncé cette escroquerie à travers une intervention publique. Les autorités et cadres alertés se sont saisies de l’affaire. Comme une dinde mouillée, Mme le préfet n’a pu donner d’arguments qui tiennent. Elle marmonnait avoir prélevé ces fonds pour aider l’équipe de football de Tchamba, balivernes. Aux lieux du partage, ces faux frais ont créé l’occasion aux attroupements inutiles qui ont fait circuler la maladie.

 

 

 

Parallèlement, le préfet a mis de côte quelques dizaines de têtes de bœufs pour elle-même. Il fallait se réunir pour corriger le tir. La réunion a connu la participation de certains cadres de Tchamba et autres autorités locaux de Tchamba et Sokode. Après, il s’avère que la rencontre a été un canal de transmission du Coronavirus. L’un des acteurs présents en était porteur et a transmis à beaucoup de cadres. Présentement, ministre de son état après de loyaux services à Togocel, voulant redresser les ratés de la politique de son milieux où le RPT-UNIR ne vit et ne respire que par lui, une grosse pointure comme Atcha Dedjiet son épouse sont en soins.

 

 

De tous les cadres touchés, seul un Maire est déjà guéri. Voilà comment l’indelicate préfet a mis la zone Tchamba- Sokode en débandade dans les rangs des grands et des familles. Le bouclage, c’est donc aussi pour les autorités. Il n’en faut pas plus pour que le préfet à qui ont reproche, depuis longtemps, des écarts de comportements et qui s’autorise tout comme si son parent Général était au cime de sa gloire, soit remercié.

Tchamba est donc un foyer sérieux, et ça n’arrive pas qu’aux autres. Si on sait que la dictature se sert de cette pandémie pour tout politiser et obtenir la quiétude, il est aussi vrai que les populations doivent prendre conscience de certaines réalités. Sokode,Tchamba, Bafilo, même si certains bouclages ressemblent à deux poids deux mesures entre les régions, selon qu’elles soient loin ou proches du régime, respectons les mesures barrières. Si la maladie existe, on aurait gagné, si elle n’existe pas, on a rien perdu, ces mesures ne sont pas pour Faure Gnassingbé. Ce virus est une peste, une galle, qu’il ne faut souhaiter même à son pire ennemie. Bonne guérison à tous ces cadres et autres populations touchés. Qu’Allah ait pitié des populations déjà essoufflées par la méchanceté des dirigeants et qu’Il enterre cette pandémie qui fais des victimes aussi bien dans les bourreaux que leurs victimes. Votre serviteur a parlé.

 

 

Abi-Alfa