Au moment où le gouvernement togolais examinait ce 7 juillet 2022 une loi qui renforce les droits de la femme, une loi qui doit punir les auteurs des violences sexuelles contre les femmes, nous apprenons l’utilisation du viol comme arme politique au Togo.
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En effet, dans la nuit du 25 au 26 juin 2022, le domicile de la fille de l’ancien candidat à l’élection présidentielle, Agbéyomé Kodjo, a été visité par des braqueurs. Au cours de l’opération, plusieurs effets appartenant au couple ont été emportés.
Jusque-là on savait que le couple a été admis à l’hôpital puisque le mari a reçu une balle. On n’en savait pas plus. Mais aujourd’hui, nous apprenons à travers un tweet de la Coordinatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodjro (DMK), Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson que la fille d’Agbéyomé a été violée au cours de cette tentative de braquage.
« Violer une fille comme une arme contre son père est carrément barbare. Le viol est inacceptable et puni par la loi », tweet Mme Adjamagbo qui révèle que c’est au moment où le mari gisait dans le sang que les bourreaux exécutaient leur sale besogne contre la fille d’Agbéyomé, le viol avec rituel occulte. La fille de nationalité américaine a porté plainte.
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En analysant bien ces faits, on risque de donner raison à Mme Adjamagbo qui parle de viol comme arme politique dans la mesure où ces dernières années plusieurs braquages ont été opérés au Togo. Mais jamais, les bourreaux n’ont abusé sexuellement des victimes. Si cette fois-ci, en présence du mari, le viol a été utilisé comme mode opératoire des braqueurs on ne peut pas manquer d’en faire un lien avec la politique en tenant compte du statut de la personne violée qui n’est autre que la fille d’un candidat à l’élection présidentielle de 2020 au Togo et qui depuis la proclamation des résultats continue toujours par revendiquer la victoire à ce scrutin. On sait que dans les pays en conflit sur le continent, le viol est utilisé comme arme politique. Cette arme a été utilisée au Libéria, en Sierra-Leone, en Côte d’Ivoire et surtout en RDC. Le Togo est-il en train de franchir un pas dans la violence faite aux femmes ? Veut-on à travers ce crime atteindre Agbéyomé Kodjo ? Il est très tôt pour l’affirmer.
Dans tous les cas, ces crimes dans certains pays ne badinent pas avec. Et les auteurs sont recherchés et punis avec la dernière rigueur. C’est une façon de laver l’honneur de la victime, de la famille. En sera-t-il ici ?
Avec togoscoop