[EXCLUSIF] Kpatcha Gnassingbé risque une amputation, faute d’évacuation sanitaire

 

 

 

Le quotidien Liberté paru ce 18 mai, alerte sur le grave risque d’amputation qui menace le propre frère du président de la République du Togo Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense, incarcéré depuis le 13 avril 2009 et condamné le 15 septembre 2011 pour tentative de coup d’Etat, dans un procès qui n’a jamais démontré la preuve réelle des faits incriminés.

 

 

 

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Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense, atteint d’un grave ulcère, menacé d’un risque d’amputation

 

 

 

Le président français Emmanuel Macron sait-il qu’il déroule le tapis rouge à un monsieur qui laisse mourir son propre frère en prison ? Paris, N’Djamena, Brazzaville, Paris de nouveau, Bruxelles, Milan…le Chef de l’Etat togolais ne se donne plus de répit. Il multiplie les pérégrinations pendant que tout va à l’envers dans son pays. Les détenus politiques et prisonniers personnels ne diront pas le contraire, notamment son frère Kpatcha Gnassingbé.

 

 

 

 

 

 

Une plaie apparue à la jambe dans des conditions obscures depuis des années risque de le voir amputé, faute d’une évacuation. 5 ans de calvaire, 5 ans que le médecin personnel de l’ancien ministre de la Défense supplie pour qu’il puisse bénéficier de soins idoines. 5 ans de silence et de dilatoires et depuis 5 ans, le frère de Faure Gnassingbé meurt à petit feu. Est-ce prémédité ? Surtout que c’est dans des conditions similaires que le Général Assani Tidjani condamné à 20 ans de réclusion dans la même affaire a trouvé la mort. Malgré son état critique, une évacuation sanitaire lui avait été refusée. Le pouvoir de Faure Gnassingbé l’a laissé partir quand il était sûr que son sort avec la mort était scellé. Kpatcha Gnassingbé est-il le prochain ? 

 

 

 

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Pendant ce temps et en l’espace de quelques semaines, le Chef de l’Etat togolais semble retrouver ses habitudes dont il est bien friand, les voyages. Certains citoyens soutenaient par boutades qu’il vit plus dans les airs que sur terre. C’est la pandémie de la Covid-19 qui l’a contraint à rester au Togo ces 12 derniers mois, contrairement à ses habitudes et sans doute non sans stress et tristesse.

De sources généralement bien informées, au cours de ses multiples voyages, pour un mal de tête, au moindre ennui de santé, il se fait soigner à prix d’or, histoire de se préserver et se requinquer. Pareil pour les membres de son gouvernement et tous ceux qui sont dans ses bonnes grâces. Louer des avions médicalisés pour être aux petits soins des proches et amis ne lui pose aucun problème. Mais Kpatcha Gnassingbé, son frère se meurt en prison. 

 

 

 

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Faure Gnassingbé qui trône sur un contesté 4ème mandat à la tête du Togo, semble retrouver les ailes et les airs et le sourire, surtout depuis que le président Français Emmanuel Macron lui a donné un blanc-seing malgré son scandaleux énième mandat. Pendant ce temps, son frère Kpatcha Gnassingbé dont l’état de santé est de plus en plus inquiétant, croupit toujours en prison, plus de 12 ans dans un dossier de tentative de coup d’Etat qui ressemble plus à un montage qu’à une réalité. La preuve, la Cour de justice de la CEDEAO a rendu en 2013 un arrêt attestant que les prévenus n’ont pas bénéficié d’un procès équitable et condamné l’État togolais.  La conséquence logique dans un pays où le droit et la loi font sens, c’est la relaxe pure et simple des prévenus.

 

 

 

 

 

 

La une du quotidien Liberté du 22 avril 2020 reprend un communiqué d’Amnesty International qui demande la libération des détenus d’opinion, dont Kpatcha Gnassingbé

 

Le pouvoir de Faure Gnassingbé au-dessus de toute la communauté internationale choisit le respect de l’arrêt à minima : Payer les dommages et intérêts, libérer certains détenus et maintenir d’autres, notamment Kpatcha Gnassingbé, le Commandant Atti et le Capitaine Dontema. Comment expliquez que dans le même dossier, certains sont libérés depuis plusieurs années déjà et d’autres non ? Des pratiques dont seul le pouvoir togolais a le secret et la fameuse communauté internationale laisse faire.

 

 

 

 

 

 

Deux ans plus tard après l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, en 2015, c’est au tour du Groupe de Travail sur la détention arbitraire des Nations Unies. Après une visite à Lomé, la mission onusienne confirme que les prévenus sont détenus arbitrairement. Silence sépulcral de Faure Gnassingbé.

Mais qu’est-ce qui autorise Faure Gnassingbé à refuser une évacuation sanitaire à un prévenu, de surcroit son propre frère et ce, depuis des années ? Un frère dont l’état de santé est de plus en plus alarmant, alors qu’au même moment, le président togolais est inquiet pour son amie, la Béninoise Reckya Madougou incarcérée au Bénin pour « financement de terrorisme ».

 

 

 

Tous les textes de loi et de droit de par le monde garantissent le droit aux soins adéquats aux prisonniers. De grands criminels, des terroristes de renom ont été évacués pour des soins. Pourquoi refuser ce droit élémentaire à Kpatcha Gnassingbé ? Programme-t-on de voir mourir en prison ce Gnassingbé ? Dans quel but ? Pour quel objectif ?

 

 

 

Liberté