Ce n’est un secret pour personne. Cela fait plusieurs mois que le courant ne passe plus entre Jean-Pierre Fabre et certains de ses amis de la C14 qui, aujourd’hui, se retrouvent dans la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK). Mme Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la DMK, ne dira pas le contraire sur cette guerre froide qui couve actuellement au sein de la classe politique de l’opposition. Mais depuis l’arrestation « arbitraire » de l’opposant Djimon Oré, ces leaders politiques semblent parler d’une seule voix. Et exigent la libération de leur « confrère ».
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Ce sont les responsables du parti orange qui ouvrent le bal en dénonçant l’interpellation abusive de l’ex-député Djimon Oré, président du parti Front des Patriotes pour la Démocratie (FPD) accusé d’atteinte à l’honneur, de tentatives de troubles aggravés à l’ordre publique et d’outrages envers les représentants de l’autorité publique.
Dans un communiqué, les leaders de l’ANC haussent la voix et condamnent cette nouvelle violation de la liberté d’expression et d’opinion. A en croire Jean-Pierre Fabre et ses collaborateurs, les déclarations de l’opposant Djimon Oré selon lesquelles le pouvoir de Faure Gnassingbé est une « dictature militaire clanique » est une pure vérité.
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« La majorité des Togolais ne pensent pas autre chose. Même s’ils ne le disent pas. Djimon Ore fait le même constat. Il l’exprime librement conformément à la constitution togolaise qui garantit à tous la liberté d’expression et d’opinion », écrit le parti avant d’exiger sa libération immédiate.
A la Dynamique Mgr Kpodzro, c’est le même son de cloche. Mme Adjamagbo-Johnson, Coordinatrice de la DMK, soutient également son « confrère » Djimon Oré.
Pour la Secrétaire Générale de la Convention Démocratiques des Peuples Africains (CDPA), Djimon Ore n’a fait qu’exprimer son opinion sur la « gouvernance politique calamiteuse » du pouvoir de Faure Gnassingbé. Et son arrestation constitue une entrave à la liberté d’opinion et une violation de la charte des partis politiques.
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« Trop de délinquants économiques dénoncés sur les médias courent toujours et la justice doit plutôt s’intéresser à eux, au lieu de harceler et emprisonner des responsables politiques », indique le communiqué de la DMK portant signature de Mme Adjamagbo-Johnson.
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Même si leur différente sortie ne fait pas objet d’un communiqué conjoint, il faut tout de même reconnaitre que l’ANC et la DMK sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne l’arrestation arbitraire de Djimon Oré.
Pour rappel, Djimon Oré, ancien ministre de la Communication et ancien député, a été arrêté à son domicile le 29 avril dernier. On lui reproche d’avoir tenu des propos outrageant à l’égard des représentants de l’autorité publique du Togo, sur une télévision américaine, dans le cadre de la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance de son pays.