Filets sociaux et services de base : Quels effets sur la vie des togolais ?

 

Oui, si on se réfère aux indicateurs de croissance, d’amélioration des conditions de vie et de lutte contre la pauvreté. En 2015, 69% des Togolais vivaient sous le seuil de pauvreté en milieu rural, surtout dans les ménages dirigés par des femmes. Ce taux était de 34,3% dans la capitale et sa périphérie. Cet ensemble de chiffres inquiétants a motivé le gouvernement à brandir les Filets sociaux et services de base (FSB), un projet qui vise globalement à répondre à la problématique de la responsabilisation des communautés dans leur développement, à renforcer leur accès aux infrastructures de base et à une couverture sociale minimum.

 

Spécifiquement, il intervient pour soutenir la construction et/ou réhabilitation des infrastructures de base ; accroître l’accès aux services socio-économiques afférents ; faciliter l’accès des enfants à des repas scolaires réguliers ; augmenter le revenu et la consommation des ménages ciblés.Les FSB englobent des sous-projets d’infrastructures ; des filets sociaux qui incluent les cantines scolaires et les transferts monétaires ; le renforcement des capacités et la gestion du projet. Ces 03 composantes sont mises en œuvre pour toucher 131 000 bénéficiaires individuels sur le territoire.

L’espoir renaît au Togo

Pour les transferts monétaires, chaque ménage reçoit une subvention trimestrielle de 15 000 francs CFA pendant 02 ans, destinée à assurer leurs besoins nutritionnels, sanitaires, scolaires et pouvant leur permettre d’économiser pour mettre en place ou étendre leurs activités génératrices de revenus. Au 31 août 2020 dans la région des Savanes, 15 657 ménages de 176 villages ont bénéficié de ce soutien. Ils étaient à leur 6ème paiement pour un montant de 1 409 130 000 francs CFA. Dans la région de la Kara, 11 171 foyers sont touchés contre 8 000 ménages dans la région centrale et 15 055 ménages de 169 villages dans la région des Plateaux. Depuis le début du programme à la fin du mois de juillet 2020, 8 125 foyers pauvres de 91 villages de la région maritime ont été touchés.

 

 

Les écoliers mangent à leur faim et sont assidus

Le nombre d’écoles qui bénéficient de cantines va au-delà de 300. Le programme a touché 94 552 élèves en 2019 avec 14 708 152 repas servis. Dans la région des Savanes,les cantines scolaires profitent à 65 écoles primaires publiques, soit plus de 20 000 élèves. A Kara, 62 écoles sont dotées de cantines. En 2019-2020, 18 542 élèves de la région ont eu droit à des repas et plus de 6 000 000 de repas y ont été servis depuis 2018 à ce jour.De 2017 à ce jour, le programme a permis d’offrir plus de 82,5 millions de repas chauds à plus de 92 000 élèves en moyenne chaque année. A côté de cela, le nombre d’infrastructures socio collectives est en nette progression, au grand bonheur des communautés.

 

 

Naturellement, l’incidence de pauvreté est en flagrante régression sur le plan national. De 51,7% en 2015, elle est passée à 45,5% entre 2018 et 2019. En 2011, elle était de 58,7%. Les chiffres sont évocateurs.

 

 

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