Le petit poisson (Anchois) ou ‘Doèvi’ se fait désirer ces dernières semaines sur les étalages et se négocie à un prix fort sur les différents marchés du Togo.
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Les Anchois disponibles, témoignent certaines revendeuses, sont pour la plupart importés du Ghana voisin. L’incidence sur les prix est inévitable. Le petit panier de 7000 F est monté à 12.000 F.CFA, soit une hausse de plus de 50%.
Sur les étalages, cela se ressent et certains consommateurs préfèrent se rabattre sans succès sur les poissons importés de frigo. Là aussi, le prix du Kilo est légèrement en hausse.
« Depuis un mois, nous faisons des allers-retours au port de pêche, mais rien. C’est du Ghana que nous importons finalement ces petits poissons », rapporte à agridigitale.net, Fiatépé Anny, revendeuse de petit poisson au port de pêche de Lomé.
Elle note que ce petit poisson importé du Ghana est souvent mal fumé et n’a pas la même qualité que celui tiré des eaux togolaises et fumé sur place.
Les femmes commerçantes alertent que le prix du panier pourrait même repartir à la hausse car les pêcheurs du côté du Ghana viennent de s’offrir également un mois de pause.
‘Akpala’ n’échappe pas à la hausse
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La présidente de l’Union des coopératives dynamiques des femmes transformatrices de poissons, Jeanne Amematsro témoigne qu’outre le Ghana, certains poissons sur le marché local viennent du Sénégal.
« Quand nous récupérons le poisson séché du Sénégal, nous vérifions d’abord sa qualité. S’il ne répond pas pour la consommation, nous le fumons d’une manière spéciale pour ensuite vendre à ceux qui font la provenderie des volailles. Mais du moment où le poisson est bon, on le fume dans les bonnes conditions pour ensuite le mettre sur le marché. Juste que nos propres poissons sont plus doux que ceux venus d’ailleurs », partage Mme Amematsro.
Le poisson fumé (Akpala) et même le poisson frit dans l’huile (Kananmi) partagent le même sort.
« Akpala qu’on achetait entre 600 et 800F passe entre 1000 et 1500F. Avant, c’était possible de demander à une voisine de te faire les achats le jour du marché mais là actuellement, personne n’accepte », lâche Maman Délali, femme de ménage rencontrée au marché d’Agoè-Assiyéyé.
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Si les femmes de ménage plaident que les maris augmentent l’argent de la popote, beaucoup ont les yeux tournés vers les pouvoirs publics pour des mesures face à la cherté de la vie et à l’érosion du pouvoir d’achat.
Mais en attendant, les pêcheurs rassurent les consommateurs que la saison de pêche reprendra fin juillet jusqu’à novembre voire décembre. Cette période marquera le retour des petits poissons à la condition que les phénomènes climatiques ne perturbent pas trop les activités de pêche.
Agridigitale
