L’Union des Syndicats des Conducteurs routiers du Togo (USYCORT) serait dans le faux. Le syndicat est accusé par les conducteurs d’user des pratiques peu orthodoxes qui les ruinent. La situation crée des tensions avec des exactions commises sur des conducteurs. Plusieurs conducteurs ont déjà été blessés dans cette affaire qui a commencé par pousser des tentacules gênants. A cette allure, le Gouvernement devra prendre des dispositions pour mettre fin aux rackets et acharnements de l’USYCORT contre les conducteurs afin d’éviter le pire.
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Depuis quelques années, les chauffeurs, surtout ceux non affilés à l’USYCORT font l’objet de menace et d’intimidation de la part de l’Union. Se croyant trop puissante, USYCORT se permet, la plupart du temps de fouler au sol les lois et textes qui régissent l’Etat togolais.
Dans sa ligne de mire les conducteurs de Hollando, qui regroupent les chauffeurs usagers de la route Lomé-Aného ou Lomé-Cotonou, les conducteurs d’Agoè et ceux de Kégué. Ces chauffeurs et les autres sont soumis pendant plusieurs années, aux faux-frais, créés de toute pièce par l’USYCORT.
« Nous les conducteurs de Hollando faisons partie d’une autre association non affiliée à l’USYCORT. Mais compte tenu du soutien régulier que feu Secrétaire général Hlonmador de l’USYCORT apportait à notre association, nous étions convenus à payer les tickets de l’Union en guise de reconnaissance. Mais depuis un bon bout de temps, les chauffeurs qui vont à Aného sont tenus de payer des tickets de 300 FCFA à 700 FCFA et ceux allant à Cotonou, de payer les tickets de 1000FCFA à 2200 FCFA », nous a confié un chauffeur.
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Seulement les dépenses liées à un seul voyage ajoutées aux récentes augmentations des tarifs au péage et des produits pétroliers font que les chauffeurs ne veulent plus des tickets de l’USYCORT. .
« Nous sommes dans l’incapacité de payer les tickets qui nous sont imposés par USYCORT. D’abord nous devons payer 200 FCFA auprès de notre association parce que c’est avec ça qu’on s’entraide en cas de besoins, payer 150 FCFA pour la mairie, trouver les frais de péage, payer le carburant devenu cher avant de trouver de l’argent pour les tickets et faux frais de l’USYCORT. Nous ne trouvons pas l’importance parce que nous ne sommes pas membres. Et tout le monde à droit de choisir son syndicat », nous a déclaré un autre chauffeur.
Les violences causées par l’USYCORT sont effroyables
Face à la situation, les chauffeurs ont décidé de se soustraire du joug de l’Union. Ils refusent de payer désormais les frais imposés. En réaction, un véritable rouleau compresseur est dressé contre eux. Sur la route, ils retrouvent à leurs trousses des agents routiers de l’USYCORT qui parfois exercent des violences sur les passagers et les chauffeurs.
Les dernières en date sont celles enregistrées à Kégué et Agoè. Pour avoir refusé d’acheter les tickets, les agents de l’USYCORT ont roué sérieusement les conducteurs de coups de poings. Les véhicules sont vidés au grand désarroi des passagers.
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« Il arrive même qu’ils sortent nos marchandises des véhicules et les garder sur place durant des jours. Parfois, ce sont des pneus des véhicules qu’ils enlèvent pour vous garder sur place », a rapporté un autre chauffeur avant de poursuivre : « Ils le font parce qu’ils se disent une union syndicale affiliée à l’Etat. Mais de tels comportements ne finiront qu’à dresser les chauffeurs contre le Gouvernement qui n’en ai pour rien ».
C’est dans cet esprit que les premiers responsables de l’USYCORT ont effectué la semaine dernière une descente inopinée à Aného où ils ont bloqué la circulation pendant dans des heures. La situation va de mal en pis et les conducteurs lèvent la voix vers les autorités nationales.
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