L’ancien Premier ministre Edem Kodjo, décédé en avril dernier à Paris à l’âge de 81 ans, a été inhumé ce jeudi à Lomé. Des honneurs officiels lui ont été rendus en présence des membres du gouvernement, de la présidente de l’Assemblée nationale et des présidents des institutions de la République. C’était à l’issue de la messe d’enterrement à la Cathédrale Sacré-Cœur de Lomé.
L’ex-Premier ministre togolais Edem Kodjo a été conduit à sa dernière demeure hier à Lomé. Présentation d’armes de troupes des Forces Armées Togolaises (FAT), exécution de la musique de la marche funèbre, dépôt de gerbes de la Présidence devant le cercueil, exécution de l’hymne national et de la sonnerie aux morts… Voilà les grands traits qui ont marqué les honneurs funèbres rendus à la dépouille de l’ancien Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, aujourd’hui UA).
C’était en présence du Premier ministre Selom Klassou, de la présidente de l’Assemblée nationale Yawa Tségan, des députés, des acteurs politiques, des représentations diplomatiques au Togo… Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, lui, a brillé par son absence.
Dans ses éloges funèbres, le chef de la diplomatie togolaise Prof. Robert Dussey a salué les mérites d’un « héros national ».
« Edem Kodjo a été un homme au profil polysémique : essayiste, romancier, grand collectionneur d’Art, enseignant, diplomate, médiateur, etc. Un don de Dieu qui fonde son permanent don de soi pour la République. Il incarnait un homme de principe, d’une rigueur exceptionnelle, un travailleur acharné qui recherchait toujours le compromis quand il était au service de son pays ou de l’Afrique. Homme de l’indispensable unité africaine, il nous laisse en héritage l’idéal du panafricanisme car il était de ces grands hommes qui font une projection sur le futur. Tonton Edouard n’est pas mort, il est rentré dans la gloire éternelle de Dieu, du silence, du silence, du silence », a noté Prof. Robert Dussey.
Secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) de 1978 à 1983, Edem Kodjo avait été Premier ministre du Togo à deux reprises : sous la présidence de Gnassingbé Eyadema d’abord, d’avril 1994 à août 1996, puis sous celle de son fils, Faure Gnassingbé, de juin 2005 à septembre 2006.
Selon les indiscrétions, l’homme ferait partie des conseillers du Prince. Seulement ce dernier n’a pas daigné assister à son inhumation. Aucun message de compassion à la famille éplorée comme il l’habitude de le faire à l’endroit des citoyens d’autres pays sur ses comptes tweeter ou Facebook.