Au Togo, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI), opérationnel depuis 10 ans, compte miser davantage sur le numérique pour éviter la cavalerie financière, un processus financier où de nouveaux emprunts servent sans cesse à rembourser les emprunts antérieurs. Cette volonté a été dévoilée samedi 20 janvier au cours d’une rencontre avec les partenaires de l’institution et la presse à Lomé.
“Avec le système biométrique d’identification de client, nous allons désormais avoir une base de données fiable”, a indiqué Assih Mazamesso, ministre de l’inclusion financière et de l’organisation du secteur informel. Et d’expliquer que « si un client est dans la base de données des impayés, quelle que soit la microfinance dans laquelle il ira pour tenter de faire un autre prêt, il sera automatiquement identifié grâce à la reconnaissance faciale. Cette initiative va nous permettre de renforcer les capacités techniques des microfinances et aussi de disposer d’une base de données fiable des clients potentiels ».
Une phase pilote de cette solution, mise en œuvre il y a deux ans, a enregistré des résultats encourageants. En tout, plus de trois mille crédits ont été accordés pour un montant de 168,9 millions FCFA.
Notons qu’en dix ans, les différentes interventions du FNFI ont permis de mettre en œuvre 13 produits et d’octroyer près de 2 millions de crédits pour une enveloppe totale de 109,93 milliards FCFA, répartis sur l’ensemble du territoire pour un taux de remboursement de 93,51%.
Pour la célébration de ses 10 ans prévue cette semaine, une foire dédiée aux bénéficiaires est ouverte jusqu’au 25 janvier sur l’esplanade du stade de Kégué à Lomé.
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