Jean Pierre Fabre incapable de diriger la mairie du Golfe 5 ?

Que se passe-t-il au sein du Groupe communal de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui siège à la mairie du Golfe 5?

Le Togo a réussi à franchir une étape importante de la décentralisation, celle de la mise en place des 117 communes sur l’ensemble du territoire national. Mais le constat est réel et préoccupant. En effet, un désordre manifeste avec une complexité poussée à son paroxysme anime plusieurs communes.

A priori, l’hypothèse fondatrice tenant à la nécessité de mettre en place des outils de gestion de nos communes semble disparaître au profit des petites querelles, du complexe de supériorité, de l’irrespect, l’envie de régler des comptes et des agitations de certains maires et conseillers municipaux qui se prennent pour des petits Mussolini dans leur portion de territoire. Intéressons nous à un cas de figure, celui du Groupe communal de la mairie du Golfe 5.

Que se passe-t-il dans cette mairie avec le Groupe communal de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) qui, depuis maintenant cinq mois, dispose de 22 représentants au lieu de 23 ?

Suite au décès du regretté Quist Crosby Harold, le Groupe communal de l’ANC de la mairie du Golfe 5 compte un membre de moins. Bientôt maintenant cinq mois, après la tenue d’une session ordinaire et une autre, extraordinaire, en cours au moment où nous produisons ces écrits sur le sujet, le parti présidé par Jean Pierre Fabre a du mal à installer le suivant sur la liste au poste vacant. Résultante d’un malaise profond au sein du parti à la couleur orange ou simple choix de ne pas procéder à ce remplacement ?

Selon nos informations sur la base des lettres que nous avons à notre possession, c’est le président de la fédération du 5ème arrondissement C de l’ANC, un octogénaire de 78 ans, siégeant comme élu municipal dans le Golfe-5, qui ‘’bloque’’ l’arrivée au conseil municipal du suivant sur la liste, arguant que ce dernier n’est pas un militant convaincu.

La densité politique du jeune militant qui n’est plus à démontrer semble ne pas être du goût de ce monsieur. Bien qu’une lettre réplique de deux pages, lui ait été adressée par le président fédéral Golfe Sud Ouest B du parti, M. Habadadji Antoine, pour exiger qu’il ordonne qu’on installe le suivant sur la liste, le vieux de 78 ans a opposé un refus catégorique à cette exigence.

Toujours selon notre source, ce dernier envisage plutôt de faire passer un de ses hommes sur la liste, en complicité avec certains éléments de la deuxième fédération (Golfe Sud-Ouest B) qui les a portés aux élections municipales. Il semblerait aussi qu’entre le petit Mussolini élu local du parti qui bloque les membres et la tête de liste du groupe communal, Jean Eklou, ce n’est pas non plus le grand amour dans la mesure où il a également manifesté un refus de sa personne à ce poste de tête de liste.

Voici le feuilleton auquel se livrent les militants du parti ANC qui ont juste réussi à avoir une petite portion de pouvoir dans un Groupe communal. Pendant que le parti majoritaire, traité le plus souvent de parti cinquantenaire, fait la promotion des jeunes de son parti à tous les niveaux, plusieurs faits le prouvent, l’opposition togolaise se refuse de donner une chance à la jeune génération. Des caciques de l’opposition continuent de manifester leur mépris vis-à-vis des jeunes militants de leurs partis en s’adonnant à des comportements puérils. Trop difficile pour eux de passer la main à ces jeunes parmi lesquels beaucoup sont souvent engagés.

On comprend maintenant pourquoi le député Innocent Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP) ne cesse de ressasser qu’il est temps que les vieux de l’opposition qui ont suffisamment montré leurs limites et échecs dans la sphère politique togolaise débarassent le plancher pour laisser place à la jeunesse, espoir du Togo de demain.

La question sempiternelle mérite d’être posée. Que ferait l’opposition togolaise actuelle si elle prenait le pouvoir un jour avec le zèle que certains démontrent déjà à cause d’une petite portion de pouvoir qu’ils ont dans les communes et certaines préfectures de ce pays? On a encore à l’esprit l’interdiction des manifestations de la DMK par certains préfets de l’Union des Forces du Changement (UFC) dans certains endroits du pays.

Pour le cas du groupe communal de l’ANC du Golfe 5, aucune loi n’exige que le suivant sur une liste communale prenne place dans l’immédiat si un poste venait à être vacant, mais le bon sens et l’éthique souhaiterait que cette procédure soit respectée. Vivement que celui qui manifeste des réticences revienne à de meilleurs sentiments.Le Président du parti orange, Jean Pierre Fabre doit mettre fin à cette pagaille.

Linterview