Jeune tué à Adakpamé: le général Yark reconnaît enfin la bavure

 

Tout porte à croire que la personne a été violentée par les corps habillés’. Ces propos sont du général Damehame Yark. Le ministre de la Sécurité et de la protection civile parle ainsi de Dodji Koutwati, l’homme retrouvé mort il y a quelques jours à Adakpamé.

 

De la quarantaine et père et d’une fille, cet homme est sorti en pleine nuit, aux heures de couvre-feu, pour faire ses besoins. Son corps sera retrouvé sans vie le lendemain, non loin de chez lui. Une situation qui a failli dégénérer dans ce quartier populaire de Lomé mais vite maîtrisée par les forces de l’ordre.

 

 

« Malheureusement, à certains endroits, il y a eu des cas de dérapage. Le dernier, c’est la semaine passée, il y a eu mort d’homme dans un quartier de Lomé. Une enquête est en cours et tout porte à croire quand même que la personne a été violentée par des corps habillés », a-t-il déclaré jeudi sur RFI.

Il devient de plus en plus clair que ce sont les violences perpétrées par des éléments de la force anti-pandémie au cours du couvre-feu à Lomé, qui sont à la base de l’éviction du lieutenant-colonel, Yaovi Okpaoul et 3 de ses adjoints de la tête de cette force.

 

Créée il y a environ un mois, cette force a pour mission de faire respecter les mesures prises par le gouvernement pour endiguer la maladie à coronavirus (Covid-19). Entre autres mesures, il y a un couvre-feu à Lomé et à Sokodé qui se déroule de 20 heures à 6 heures du matin. Cependant, plusieurs personnes ont signalé avoir été passées à tabac par des éléments de cette force.

Depuis quelques jours, un nouveau commandement tient les rênes de cette force anti-pandémie. A sa tête, il y a le colonel Kodjo Amana, ancien commandant de la Force sécurité élection présidentielle (FOSEP).

 

Togoweb