La Conférence des Évêques appelle à la libération d’Agbéyomé

Les réactions post-arrestation de Agbéyomé KODJO, candidat malheureux au scrutin présidentiel du 22 février dernier fusent toujours. Dans la foulée, la conférence des Évêques du Togo (CET) qui a aussi réagi fans la soirée de ce mardi.

 

 

Sans aménagement, les Évêques dénoncent les circonstances dans lesquelles cette arrestation a eu lieu. Ils déplorent aussi ce dont ont été quelques-uns des prélats.

 

La CET persiste et signe que le conflit opposant Agbéyomé KODJO et la justice est politique et ne peut se régler que politiquement.

 

Parallèlement aux prélats, l’ancien ministre de l’intérieur François Akila Esso Boko s’est également indigné.

 

« Enlèvement de Gabriel Agbeyomé Kodjo, encore une illustration du perpétuel gangstérisme d’Etat et de « démocrature » togolaise. Par quelle alchimie un contentieux électoral se retrouve-t-il en instruction dans un service d’investigation criminelle de la gendarmerie nationale ? », a-t-il écrit sur son compte tweeter.

 

COMMUNIQUÉ DE LA CONFERENCE DES ÉVÊQUES DU TOGO

La Conférence des Evêques du Togo a appris avec consternation l’arrestation à son domicile de Monsieur Kodjo AGBEYOME ce mardi 21 avril, dans des circonstances de brutalité et de violence perpétrées par les Forces de Défense et de Sécurité, qui se sont introduites chez lui en défonçant son portail d’entrée.

 

Elle déplore également le fait que l’Archevêque de Lomé, Monseigneur Nicodème BARRIGAH-BENISSAN ainsi que l’Archevêque émérite de Lomé, Monseigneur Denis AMUZU-DZAKPAH n’aient pas été autorisés à aller porter assistance à Monseigneur Philippe Fanoko KPODZRO, qui venait de lancer un poignant cri de détresse, notamment à leur adresse.

 

Les évêques du Togo déplorent et condamnent la brutalité et la récurrence de la violence dont nos autorités font preuve dans la gestion d’une situation qui est avant tout, politique.

 

Les évêques du Togo estiment que chaque citoyen a le droit et le devoir d’exprimer sa désapprobation devant l’injustice manifeste et l’oppression. Aussi les violences physiques et autres traitements inhumains et dégradants infligés aux citoyens à cette occasion, sont-ils une négation de leurs droits et libertés. Une fois de plus, la Conférence des évêques les dénonce et les condamne, et appelle leurs auteurs à se ressaisir.

 

Les Évêques demeurent convaincus que face à cette crise consécutive à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle du 22 février 2020, l’option à privilégier reste celle de la recherche d’une solution politique qui n’occasionne pas d’autres violences, mais respecte les droits fondamentaux de chacun. C’est dans cet esprit qu’ils invitent les autorités judiciaires à relâcher Monsieur Gabriel Kodjo AGBEYOME.

 

Ils appellent les uns et les autres à garder le calme, afin d’épargner à notre Pays d’autres souffrances.

 

Que Dieu bénisse et protège le Togo.