Communément appelés « zémidjan » (« conducteur de moto » en fon, le dialecte le plus parlé au Bénin), ils sont des milliers de Togolais généralement jeunes à exercer à temps plein ou à mi-temps ce métier, en toute période de l’année.
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Cela dit, si pour les uns, la saison pluvieuse, peut être source de malheurs en raison des ravages causées, pour certains conducteurs de taxi-moto à Lomé par exemple, c’est l’occasion parfaite pour faire de belles affaires.
Par ailleurs, un autre phénomène constaté est l’utilisation des eaux stagnantes sur la chaussée, des étangs débordants pour rendre propre leurs engins, et ce même au bord des routes. Malheureusement, dans beaucoup de quartiers, la scène est devenue si récurrente, qu’elle est rentrée d’une certaine manière dans les habitudes.
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Certes, l’eau de pluie en soi n’est pas dégoûtante, mais en user presque en pleine circulation pour laver son engin est déplorable, d’autant plus que certains conducteurs n’utilisent même pas des détergents. Pour l’anecdote, la situation a poussé un passant désabusé, à affirmer ironiquement que sans inondation, ils ne laveront peut-être jamais leurs engins.
En guise de défense, les conducteurs ne manquent pas généralement d’arguments. Souvent, ils avancent la hausse subite du prix de l’essence, l’état déplorable des rues inondées qui détruit les amortisseurs, le froid qui s’annonce rendant plus âpre le métier, le manque de clients, etc.
Tout compte fait, un changement de mentalité s’impose. Car même si leur métier de taxi-moto est l’un des moins rentables au Togo compte tenu des risques y afférents, il n’en demeure pas moins que les difficultés financières sont le partage de presque toute la population.
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L-frii