Les avocats de l’opposante béninoise Réckya Madougou, derrière les barreaux depuis plus de trois mois pour des accusations de « terrorisme et association de malfaiteurs », auraient saisi la justice béninoise par une plainte le lundi 21 juin 2021.
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Cette décision intervient quelques jours après la première comparution de l’ancienne ministre de la Justice devant la commission d’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
« Les avocats de Reckya Madougou ont décidé de formaliser une plainte saisissant l’autorité judiciaire béninoise et qui vise principalement à dénoncer beaucoup de faits, dont Reckya Madougou est victime. En premier lieu, une arrestation qui est complètement arbitraire et qui confine à la séquestration », a déclaré à RFI Me Antoine Vey, l’un des avocats de Mme Madougou.
D’après lui, cette dernière avait été interpellée à la sortie d’un meeting politique, “emmenée dans une voiture qui, apparemment, appartiendrait à la Brigade financière et en dehors de tout cadre légal.”
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« Et puis elle s’est vu notifier des charges qui sont absurdes, de terrorisme et de mise en danger de l’État, qui ne reposent sur absolument aucun élément concret, puisque maintenant nous avons pu avoir accès au pseudo-dossier, qui a été construit uniquement pour (l’)évincer, comme cela a déjà été le cas pour d’autres personnes… » a-t-il martelé.
« Aux yeux du président actuel (elle) devait être une opposante politique gênante », a conclut l’avocat.
L’ancienne conseillère du Chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, a vu sa candidature rejetée par la Commission électorale à l’élection présidentielle du 11 avril dernier pour défaut de parrainage, faute d’avoir recueilli le nombre de parrainages d’élus requis.
Elle est actuellement poursuivie pour son implication présumée dans la planification des exécutions en série de personnalités politiques afin d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle d’avril 2021.
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Icilomé