Les habitants de Bè-Kpota Atchantimé crient au secours

Mis à la rue alors que l’affaire est pendante à la justice, les victimes d’expulsion de Bè-Kpota Atchantimé, ont manifesté dimanche 17 janvier 2021, pour implorer le Chef de l’État, en tant que Premier magistrat afin qu’ils regagnent leurs domiciles.

 

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Depuis quelques mois, la situation devient de plus en plus invivable pour les habitants de Bè-Kpota Atchantimé, acquéreurs de terrain auprès de la collectivité Hotounou. Et ceci, après que Dame Guérard Amanda Tatiana ait fait son apparition comme principale héritière de tout un quartier à raison de 67 maisons.

Selon les victimes, cette dernière qui se prévaut être l’héritière du quartier Bè-Kpota Atchantimé, à travers un titre foncier établi en 1947 par des parents d’origine allemande répondant au nom de Kentzler, a entrepris l’expulsion des familles de leur domicile.

 

 

Et depuis quelques mois, les expulsés toujours sans domicile ni logement, sont obligés de vivre dans l’insalubrité et l’insécurité dans la rue, alors que l’affaire est pendante devant les juridictions avec une prochaine audience prévue le 28 janvier prochain.

 

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Face à cette situation qui exacerbe les conditions de vie déjà précaire de ces togolais, et qui les expose à l’insécurité, les victimes lancent une fois encore, un cri de cœur au Chef de l’État, Faure E. Gnassingbé.

Pour Kouami Gnamezan, Porte-Parole du Mouvement des acquéreurs de terrains chez la Collectivité Hotounou à Bè-Kpota (MATH-BKA), seul M. Gnassingbé peut intervenir et les faire regagner leurs maisons.

 

 

« Nous manifestons pour que nos voisins expulsés et qui dorment dans la rue, puissent en attendant rentrer dans leurs maisons. Aujourd’hui, nous avons comme l’impression d’être délaissé et que personne ne nous écoute et c’est pourquoi nous lançons un cri de cœur au Chef de l’État pour qu’il puisse personnellement s’ingérer », a-t-il déclaré.

 

Une population sous menace

Selon expulsés, la situation dans le quartier est depuis quelque temps devenue invivable avec la présence quotidienne des éléments de la Gendarmerie et quelques fois, des gros bras, qui viennent menacer les populations. Mais pourtant relèvent-ils, « les différentes entrées des domiciles déjà récupérés sont scellées avec des bétons. On ne comprend plus rien de ce qui nous arrive », scande un manifestant.

« Nous sommes tristes, nous sommes inquiets de voir des élèves et des co-habitants dormir  dans la rue. Par rapport à cette situation, nous demandons l’implication personnelle du Chef de l’État, Faure Gnassingbé, en tant que premier magistrat, à intervenir  pour faire rentrer les expulsés dans leur maison, en attendant l’évolution juridique de l’affaire. Nous ne comprenons pas pourquoi on peut expulser des gens de leur domicile, alors que l’affaire est toujours devant la justice qui n’a pas encore délibéré », se demande tout inquiet, le porte du MATH-BKA, qui implore par l’occasion, l’intervention des plus hautes autorités du pays.

 

 

A en croire Kouami Gnamézan, « les expulsions ont été effectives dans de deux (2) maisons. Normalement si la situation évolue, les expulsés doivent rejoindre leur maison. Mais le constat qui révèle le contraire, nous amène à  demander une fois l’implication personnelle du Chef de l’État, que les victimes retrouve leur domicile en attendant que la justice se prononce ».

 

TGWB