« La force doit rester à la loi ». « Et nul n’a le droit de se faire justice ». La semaine dernière huit « gros bras » ont été appréhendés par la police pour avoir voulu rendre justice eux-mêmes. En fin de semaine, c’est un médecin-militaire qui s’est transformé en « gros bras » en infligeant des sévices physiques et morales à un collègue infirmier qui a eu l’outrecuidance de garer sa moto à l’endroit où il a l’habitude de garer sa voiture.
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L’information suscite indignation au sein du corps des infirmiers a été révélée par l’Association nationale des infirmières et infirmiers du Togo (ANIIT) qui n’a pas précisé l’identité des deux protagonistes.
Selon une déclaration rendue publique par les praticiens infirmiers, l’infirmier qui officie au sein du pavillon militaire est arrivé le dimanche 24 janvier 2021 pour un service qui doit durer 24h et a garé sa moto dans un garage non immatriculé où un médecin-militaire a l’habitude de stationner sa voiture. Le lendemain, le médecin en constatant qu’une moto a été garée à sa supposée place est devenu furieux et a envoyé un gardien chercher l’infirmier. Mais ce dernier pris par le boulot ne s’est pas exécuté à temps. Une fois arrivé, le médecin s’est mis à proférer des menaces à son endroit et à l’agresser verbalement, selon la déclaration de l’association. Mieux, selon toujours l’association le médecin-militaire a intimé l’ordre à son collègue infirmier de s’agenouiller à l’entrée du pavillon militaire avant d’enchaîner sa moto.
Ne pouvant pas supporter cette humiliation, l’infirmier a craqué. Et en croire les praticiens infirmiers, il se trouve actuellement sous surveillance psychiatrique dans une clinique.
Même si le garage est immatriculé au nom du médecin-militaire, toujours est-il qu’il est allé trop loin en humiliant ainsi un collaborateur. Il y a des voix appropriées pour se faire entendre de raison. De ce fait, il mérite que des sanctions lui soient infligées pour lui faire comprendre que son comportement est aux antipodes de la société moderne que nous voulons construire.
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C’est en cela que la sortie du bureau local du Centre hospitalier universitaire Sylvanus-Olympio (CHU-SO) de l’ANIIT est à apprécier. Cette sortie ne doit pas seulement se limiter à la condamnation « avec la dernière rigueur » de ces agissements indignes des personnes prétendues instruites qui font subir aux infirmiers les caprices de leur humeur.
La mobilisation doit aller au-delà pour que l’auteur de cet agissement soit châtié.
TGWB