La campagne des éliminatoires couplés CAN-Mondial 2006 a eu le mérité de d’avoir révéler au grand jour le talent du désormais ex-capitaine des éperviers du Togo. Nos confrères de SoSports ont fait un retour sur le parcours mémorable du Togo et des prestations de Sheyi Emmanuel Adébayor lors des différentes rencontres.

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Durant les éliminatoires communes de la CAN et de la Coupe du monde 2006, les merveilleuses prestations fournies par Emmanuel Shéyi Adebayor, ne peuvent se résumer à une bénédiction de curé ou même du pape… 

Il était comme porté par la grâce de Dieu et son esprit saint ! Tant le chemin pour aller cueillir le fruit d’or menant en Allemagne, semblait tout tracé, pour faire du garçon de Kodjoviakopé, le meilleur artificier de ces éliminatoires. Au bout, 13 buts inscrits, avec panache et bravoure…
En Indonésie, en Australie, en Chine et même en Jamaïque, peu de personnes connaissent le nom du président de la République du Togo. D’ailleurs, c’est lorsque dans ces pays-là, vous évoquez le nom d’Adébayor Emmanuel Shéyi, qu’on se rappelle plutôt du Togo… Ça parait paradoxal, mais ça reste la pure vérité. Et c’est cette réalité que vivaient presque tous les Togolais résidant à l’étranger, lorsqu’il leur arrive de communiquer sur leur pays d’origine. « La plupart du temps, nos interlocuteurs ignorent là où se situe notre pays sur le globe c’est lorsqu’on leur dit que, nous venons du pays d’Adébayor, qu’ils comprennent qu’on parle du Togo. Alors, on en a pris l’habitude pour pouvoir vite nous faire comprendre ». C’est si simple et commode donc, de dire avec fierté, « je viens du pays d’Adébayor ».

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Une identité qui dépasse les frontières

Cette explication d’une compatriote, vivant à New York, est la même qui sort de la bouche d’autres en quête du mieux-être en Allemagne, au Japon ou même à Trinidad-et-Tobago… C’est ainsi qu’à travers ses pieds et sa tête, l’ancien capitaine des Éperviers du Togo s’est forgé une identité qui dépasse les frontières. Le football est son job. Et il l’a fait ou le fait si bien que ce sont ses 13 buts marqués lors des…10 rencontres de ces éliminatoires combinées, qui ont ouvert la voie, à une…inimaginable qualification de son pays, au mondial 2006. Une qualification qui était loin d’être évidente. Surtout, après un début malheureux (0-1), le 5 juin 2004 à Lusaka, face aux Chipolopolo de la Zambie, coachée par un certain Kalusha Bwala. Le match suivant du Togo, devrait se disputer à Lomé, contre les Lions du Sénégal deux semaines plus tard. Dans la tête d’Adébayor qui n’a pu inscrire le moindre but à Lusaka, quelque chose se trottinait sans doute…

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La révolte du gargantua

À Lomé, face au Sénégal, les choses se seraient mal commencées pour les Eperviers du Togo, si leur portier (Agassa Kossi), n’avait eu une main ferme sur la première nette occasion adverse. Un pénalty d’Henri Camara, neutralisé par une détermination peu commune dès la 4e minute. Il fallait parmi les Rapaces togolais, un deuxième élément qui se déchaine. Qui se révolte. Car, une deuxième défaite telle qu’elle se pressentait avec le jeu, bien organisé et diamétralement porté vers l’avant des Sénégalais, éliminerait la bande à Stephen Keshi. C’est alors que, main levée et pieds bien formatés, Adebayor Shéyi, annonce la révolte. Morceaux choisis, une partie du reportage du confrère Ahmadou Bamba Kassé du journal sénégalais, Le Quotidien : « Après le pénalty manqué des Sénégalais, et deux occasions mal négociées par Diomansy, puis par Habib Bèye (…), les Éperviers, eux, ne se font pas prier pour profiter de ce déséquilibre adverse. Adebayor, sur la ligne de la défense, hérite d’une longue transversale et s’en va profiter d’un curieux rebond pour battre Tony Sylva (1-0, 29e min). Kégué exulte La tanière se crispe. Et le Togo s’installe… ». L’attaquant togolais, lui, ouvrait son compteur-buts. Et ce qui est fascinant dans son histoire, lors de cette compétition, c’est que, pour sa deuxième réalisation, sa victime porte le même nom : Tony Sylva !

Avec Tgwb