Couvre – feu à Lomé : des cambriolages en série !

Face à la pandémie du Covid 19 qui a commencé par sévir dans notre pays depuis quelques mois, le Gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire doublé du couvre-feu dans le Grand Lomé et la préfecture de Tchaoudjo.

Désormais, les populations doivent rentrer à la maison à 20 heures 00 et ne ressortir qu’à 6 heures du matin. Une situation qui fait régner un calme total sur les villes concernées.

Malheureusement dans certains quartiers de Lomé, il nous revient de manière récurrente que les brigands profitent de cette situation pour opérer leurs basses besognes durant la période du couvre-feu.

 

 

 

 

 

Depuis le début de l’état d’urgence sanitaire et du couvre-feu sanitaire, il est signalé avec récurrence des cas de vols dans certains quartiers de la capitale. Des boutiques et magasins dépouillés, les portes des maisons défoncées, des biens emportés, bref les brigands ne chôment pas en cette période.

 

 

A Bè Gbényédzi, Ablogamé, ou à Djidjolé, les propriétaires de boutiques et autres magasins poussent des cris de détresse et appellent les autorités sécuritaires à leur venir en aide. « Le weekend écoulé, les voleurs sont venus défoncer la porte de ma boutique et ont tout emporté. Quand nous sommes venus le lendemain matin, nous n’avons rien trouvé de nos marchandises. On a trouvé qu’une boutique vide… Je suis dans le désarroi total. Je lance un appel pressant au ministre Yark pour que les auteurs de ces vols soient arrêtés et punis » a lâché Gérard, un propriétaire de boutique de téléphones portables à Gbényédzi, la gorge serrée.

 

 

Comme lui, d’autres concitoyens sont victimes des cas de vols ces derniers temps dans d’autres coins de la ville. Pas plus tard que mardi dernier, une patronne d’un salon de coiffure a elle aussi, vu son salon totalement dépouillé avec tous les appareils emportés, miroir y compris. Sous le choc, la victime n’a cessé de maudire son bourreau.

 

 

« J’ai fait un prêt à la micro finance pour équiper mon salon de coiffure. Et j’ai passé deux ans à rembourser ce crédit. Et si des individus mal intentionnés peuvent se permettre de venir ramasser tous mes effets en une seule nuit, alors malheur à eux ! Mon dieu va les punir ! Ils seront maudits jusqu’à leurs futures générations. Ils n’auront jamais la paix du cœur » criait-elle toute en larmes.

Au vu de tout ces cas de vols et de cambriolages, les esprits curieux se posent pas mal de questions concernant l’identité de ces malfaiteurs. Comment en ces temps de couvre-feu où tous les habitants des quartiers rentrent chez eux à l’approche des heures indiquées, certains individus peuvent avoir le culot de sortir de chez eux pour aller défoncer des portes de magasins et boutiques pour emporter les biens et autres marchandises qui s’y trouvent sans avoir peur d’être aperçus parle les forces anti-pandémiques ?

Qui sont ces bandits qui multiplient les cas de vols, semant la peur dans l’opinion en ces moments difficiles ? Difficile de le dire pour le moment. En l’absence des indices clairs qui puissent pour orienter dans nos analyses, nous nous gardons de tout commentaire.

 

Mais le moins que l’on puisse dire est que les autorités sécuritaires du pays tous départements confondus sont vivement interpellées pour réagir et réorienter les éléments de la force anti pandémique dans leur mission.

 

Au lieu que ces éléments se focalisent sur les bastonnades des concitoyens qui auraient violé le couvre-feu pour une raison ou une autre, ces agents de l’ordre feraient mieux de veiller aussi sur les biens en étant plus regardant sur les abords des boutiques.

 

 

 

Echos du Pays 376