Ce vendredi 29 septembre 2023, Sylvia Bongo Ondimba, l’épouse de l’ancien président Ali Bongo, a été inculpée au Gabon pour plusieurs chefs d’accusation, notamment le blanchiment de capitaux, le recel, le faux et l’usage de faux. Cette inculpation intervient près d’un mois après le coup d’État qui a entraîné la chute de l’ancien président.
Après avoir été entendue par un juge d’instruction le 28 septembre, Sylvia Bongo Ondimba a été placée en résidence surveillée. Les charges retenues contre elle font suite à des allégations de corruption et d’abus de pouvoir.
Selon le quotidien gabonais l’Union, Sylvia Bongo aurait utilisé un cachet fabriqué au Maroc pour engager le pays dans des affaires internationales. Le Procureur de la République, André Patrick Roponat, a déclaré : “À la suite des événements qui se sont produits après les élections générales du 26 août 2023, des interpellations ont eu lieu et se sont soldées par des inculpations d’une dizaine de compatriotes pour des faits aussi bien criminels que délictuels, puis leur détention préventive pour certains. C’est dans cette lancée qu’a comparu madame Sylvia Bongo le 28 septembre 2023 devant le juge d’instruction qui l’a inculpée de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux. Faits prévus et punis par les articles 116, 117, 312 et 380 du code pénal.” Il a également ajouté que les enquêtes se poursuivent et que d’autres arrestations et inculpations sont envisagées.
Alors que l’ancien président Ali Bongo est actuellement libre de ses mouvements, sa femme Sylvia est contrainte à la résidence surveillée, tandis que leur fils Noureddin est en détention.
Cette inculpation marque une nouvelle étape dans les développements politiques au Gabon depuis le coup d’État et soulève des questions sur l’avenir politique du pays.
